Jour 20 : ULE TOPKO – LAMAYURU – ULE TOPKO
Et voilà. Hier j’ai cédé à l’envie de manger des légumes crus et j’ai passé une très mauvaise nuit avec des nausées en permanence et un mal au ventre qui m’a tordu les boyaux ! Je ne suis pas très fraîche au petit déjeuner mais je me laisse quand même tenter par la très bonne confiture d’abricots « maison ».
Route en direction de Lamayuru. Un peu difficile car il y a beaucoup de virages qui accentuent le mal au cœur. Heureusement les paysages sont vraiment somptueux. Nous continuons à longer l’Indus et à surplomber ses gorges. Les eaux sont boueuses et les rapides fréquents. De nombreuses perdrix (choukar) traversent la route juste devant la voiture.
Vers le bourg de Khalse nous franchissons une sorte de poste frontière. Il faut montrer les passeports pour pouvoir franchir la barrière. Les vendeurs d’abricots secs et demi-secs se pressent là pour vendre leur récolte. Étant données l’aridité du lieu et l’absence de toute habitation à perte de vue, on se demande d’où ils ont bien pu surgir.
Les croisements sont souvent périlleux surtout quand il faut partager la chaussée avec un bus ou un camion !
Monastère de Lamayuru. C’est le plus ancien monastère tibétain du Ladakh (11ème siècle). Les bâtiments sont assez délabrés (certains sont d’ailleurs en rénovation) mais le site est magnifique. Le monastère domine un lac pétrifié qui ressemble à une sorte de cratère lunaire.
Bonne promenade dans le monastère avant de prendre le repas sur place avec Bodhi et notre chauffeur tibétain. Ici, la plupart des guides qui accompagnent les touristes sont des moines. Bodhi n’est pas moine mais il a fait des études de bouddhisme avant de réaliser que ce n’était pas sa vocation.
Deuxième monastère de la journée, celui de Themisgang (ou Tingmosgang) qui domine le village du même nom. Il faut déjà rejoindre l’Indus par une route étroite et tortueuse qui plonge en lacets jusqu’à la rivière.
Le monastère est beaucoup plus modeste que Lamayuru mais sa situation est remarquable : adossé à la montagne, au confluent de deux vallées très cultivées grâce à un système impressionnant de canaux d’irrigation qui ont été construits à flanc de montagne.
Le seul moine du monastère étant parti faire des courses (et ici ce n’est pas à côté !) on ne peut pénétrer à l’intérieur des bâtiments. On se contente donc de profiter de la vue.
Nous redescendons à pieds à travers le village puis jusqu’à la route principale où nous retrouvons notre chauffeur après une heure et demie de marche très agréable.
Retour au campement vers 17h. Bière ou jus d’abricot selon les goûts et discussion animée avec Bodhi qui veut nous initier à la méditation !! Les enfants préfèrent de loin le Uno et engagent une partie très animée avec leur père. Ce soir le buffet est indien (mais avec des frites en plus du riz). Nous mangeons avec en face de nous une grande tablée de japonais et derrière nous une grande tablée d’allemands. Le ciel est très dégagé et nous en profitons pour nous promener le nez en l’air en admirant les étoiles avant d’aller nous coucher.
Nuit au campement à Ule Tokpo