Jour 4 : MADABA – MONT NEBO – MER MORTE
Ce matin nous bouclons les sacs et partons vers la mer morte qui sera notre étape du soir. Nous faisons un premier arrêt dans la ville de Madaba connue pour ses mosaïques. Nous avons la bonne surprise de bénéficier d’une circulation beaucoup plus fluide ce matin. L’absence d’embouteillage nous permet d’arriver assez tôt sur place pour commencer les visites.
La cité de Madaba fût florissante à l’époque byzantine. Elle était quasi abandonnée lorsque des melkites (orthodoxes) s’y sont installés en 1880. Église Saint Georges (église orthodoxe de 1897). L’intérêt principal de cette église est qu’elle renferme une mosaïque byzantine du VIème siècle représentant la carte de la Palestine. On peut voir beaucoup de détails même s’il manque des morceaux à l’œuvre d’origine qui mesurait 15 mètres sur 5. On distingue bien Jérusalem, le Jourdain, la mer morte avec des bateaux (à noter que les poissons remontent le Jourdain pour fuir la mer morte déjà trop salée) et le delta du Nil de l’autre côté. 150 lieux sont reportés sur la carte. Les couleurs sont un peu ternes mais on voit quand même beaucoup de choses sur cet immense pavement. Nombreux touristes qui se pressent autour de la mosaïque car tous les cars s’arrêtent ici. Pour le reste de la visite de la ville nous n’avons plus été gênés par le monde !
Parc archéologique : il abrite les restes de la ville antique et plusieurs très belles mosaïques dont celle d’Hippolyte où l’on peut voir trois allégories des villes de Rome, Gregoria et Madaba, ainsi qu’une scène de chasse représentant la victoire du Bien sur le Mal. Nous poursuivons (même ticket) avec la visite de la maison brûlée et de l’église des martyrs (mosaïques avec des animaux et des scènes cocasses comme celle d’ours secouant un palmier, malheureusment assez abimée).
Intéressante église Saint Jean-Baptiste avec un très beau pavement de mosaïques byzantines du VIIIème siècle bordé de représentations de cités de la Terre sainte et de villes byzantines. On y visite également une acropole souterraine (vestiges de maisons et de rues romaines et byzantines). Patrice monte au sommet du clocher. J’abandonne au niveau des cloches car c’est trop vertigineux pour moi. Nous finissons par le petit musée archéologique (dont l’entrée est comprise dans le billet du parc du même nom). Encore de belles mosaïques et quelques costumes et bijoux bédouins. Le préposé fait fi du ticket et nous demande une petite gratification pour ouvrir les portes !
Quelques kilomètres plus loin, nous nous arrêtons au sommet du mont Nébo. Très belle vue sur la dépression du Jourdain. Curieuse sculpture avec une croix autour de laquelle s’enroule le serpent d’airain de Moise et très joli lézard.
La légende dit que Moise aurait vu la terre promise depuis le mont Nébo et que son tombeau serait ici. L’église franciscaine a été construite sur des restes de villas byzantines avec des mosaïques splendides qui, en plus, sont très bien mises en valeur. Superbe.
Départ en direction de la mer morte. Belle route au bord de laquelle nous croisons des bédouins et des dromadaires.
Le Dead Sea Spa hotel est, comme ses voisins, un très grand complexe hôtelier avec plusieurs centaines de clients, des piscines et un accès à la mer morte. En termes d’hôtellerie, c’est tout ce que l’on déteste, mais il n’y avait pas le choix, c’est le seul type d’hébergement existant dans le coin ! La mer morte se situe à 420 mètres sous le niveau référence de la mer, elle est très chargée en sel (275g par litre pour 3,9g en méditerranée) et donc il n’y a aucune vie à l’intérieur. Sa taille a commencé à réduire et sa concentration en sel à augmenter en 10000 av JC. En 100 ans elle a perdu un tiers de son volume et actuellement son niveau baisse d’un mètre par an. Le rivage, côté jordanien est sous contrôle militaire, l’accès n’est possible que depuis un hôtel ou un complexe touristique et il est interdit à partir de la nuit tombée.
Nous nous installons rapidement puis allons faire un tour jusqu’à l’eau. L’accès à la mer est assez minable avec un sable terreux. L’eau est trouble, quelques baigneurs s’enduisent de boue avant de se précipiter sous les douches car ils se sont mis du sel dans les yeux ! C’est assez peu engageant. Avec mes pieds remplis de piqûres de moustiques, hors de question que je mette un orteil là-dedans. Patrice, qui d’habitude est plus tenté que moi par la baignade, ne trempe qu’un pied. Assez décevant comme environnement.
Vers 18H30 nous allons boire un verre au bar et comme nous n’avons pas du tout envie d’aller nous coller dans le restau-cantine bruyant avec buffet obligatoire, nous commandons à manger au bar. C’est long, mais au moins nous sommes tranquilles. L’hôtel n’est pas désagréable, il est un peu vieillot dans sa conception mais propre. C’est sa taille qui pose problème. Attaque en règle des moustiques à partir de la tombée de la nuit.
Nuit au Dead Sea Spa Hotel sur les bords de la Mer Morte