Dimanche 6 octobre : départ de Marseille à 15h en Uber pour l’aéroport où nous retrouvons JJ et Mireille pour notre premier vol en direction de Francfort prévu à 19h sur un appareil de la Lufthansa. Nous n’avons en théorie qu’une heure et demie de temps de battement à Francfort avant notre deuxième vol et nous partons avec 25 minutes de retard ! A Francfort, tout est long : descendre de l’avion, prendre le bus qui nous emmène dans l’aérogare et cavaler dans les couloirs pour gagner la porte d’embarquement (plus de 20 minutes de marche). Nous sommes quasiment les seuls dans cet immense aéroport un peu glauque où tous les commerces sont déjà fermés. Sur le chemin il faut passer par la police (un seul guichet est ouvert et le préposé est face à une panne informatique). Au niveau du contrôle des bagages, nous tombons sur des employés particulièrement méticuleux. Les bagages passent sans même sortir les appareils photos, mais nous avons droit à une fouille au corps avec palpation sous toutes les coutures. Je dois enlever mes chaussures et la préposée à la fouille qui est intriguée par l’ourlet de mon pantalon de rando qui a un élastique, me le tourne et le retourne dans tous les sens. Je vois le moment où elle va me demander de me déshabiller ! Tout ça nous prend des plombes et nous arrivons essoufflés à la porte d’embarquement mais heureusement à temps pour monter dans le deuxième appareil, un airbus de Discover Airlines, compagnie allemande qui fait partie du groupe Lufthansa. Finalement nous allons décoller vers 22h30 avec plus d’une demi-heure de retard car le capitaine attend les bagages venant de Marseille (les nôtres !). L’appareil n’est plus de toute première jeunesse (vieux écrans qui ne marchent pas bien, sièges qui refusent de rester en position allongée…). On espère que le moteur est mieux entretenu que le reste. Repas très sommaire et assez mauvais servi vers 23h30. On essaie de manger quand même un peu car le repas de midi est bien loin et on tente un dodo. Nuit dans l’avion

Arrivée à 8h à Windhoek après un vol sans problème et quelques heures de sommeil. Le temps est un peu couvert, mais la température est agréable. Windhoek est la capitale namibienne (400.000 ha), installée au milieu des collines du Khomas Hochland à 1700 mètres d’altitude. Le passage par la police est un peu long malgré un nombre important de guichets ouverts, les bagages sont là (puisque le capitaine a retardé le vol au départ) et un représentant de Tourmaline nous attend à la sortie.

Très longues formalités pour récupérer la voiture (heureusement c’est lui qui s’en occupe) puis briefing sur notre voyage avec en particulier des indications sur les routes à prendre et enfin, tour détaillé du véhicule (un 4X4 assez imposant avec un habitacle pour quatre et un énorme coffre arrière). Il faut repérer les emplacements du cric et autres outils cachés sous les sièges arrière, découvrir comment récupérer la roue de secours qui est sous le véhicule et installer une deuxième roue de secours dans le coffre (on n’est jamais trop prudent). Le loueur de voiture nous fait ensuite assister à une séance de diapos sur la sécurité routière car il y a apparemment beaucoup d’accidents qui sont le fait des touristes. Quand nous finissons par quitter l’aéroport, il est déjà 11h30 !!

Nous avons environ 70 kms à faire pour gagner notre étape du jour, le Auas Safari Lodge situé au sud de Windhoek dans les montagnes Auas. Nous retrouvons avec plaisir le paysage namibien vallonné avec sa terre ocre et une végétation sèche et rase au milieu de laquelle quelques tâches plus vertes annoncent le printemps. Après la route goudronnée nous avons quelques kilomètres de piste pour rejoindre notre hébergement.

C’est un petit lodge charmant avec seulement quelques chambres, situé dans une propriété privée de 8000 hectares. Une jolie piscine est installée à quelques mètres d’un point d’eau pour les animaux. Nous arrivons à temps pour déjeuner d’un excellent steak de bœuf accompagné d’une bonne salade.

Impalas, antilopes rouannes, cobes à croissant, cobes de Lechwe et autruches viennent se désaltérer au trou d’eau. Il y a également de nombreux oiseaux : touracos concolores, bulbuls, vanneaux, bergeronnettes, francolins, rolliers, merles litsitsirupas…

Game drive sur la propriété du lodge: beaucoup d’animaux dont des girafes, des oryx, des springboks, des cobes, des gnous, des autruches, des élands du Cap et des koudous. Nous dérangeons au passage une autruche en train de couver ses œufs.

Certains animaux ont été introduits sur la propriété (en particulier les cobes qui vivent normalement plus dans le nord du pays). Des points d’eau ont été créés et les propriétaires nourrissent même les bêtes lorsque la végétation est trop sèche. 

Des colonies de républicains sociaux ont installé leurs nids communautaires sur les poteaux métalliques de la ligne électrique qui traverse la propriété. Joli coucher de soleil pendant le game drive.

Le soir le menu est également très bon et très (trop) copieux : brochettes de crevettes avec des petits pains au fromage, steak d’éland du Cap avec divers accompagnements et gâteau au chocolat avec glace vanille. Personnellement j’arrête avant le dessert. Coucher comme les poules car nous sommes tous fatigués.  

 Nuit au Auas safari lodge