Jour 4 : Chelsea – High Line – Frick Collection
Lever vers 7 heures. Les hommes se dévouent pour aller chercher le petit déjeuner car les provisions ont fondu au soleil. Après Nous être chargés en calories pour affronter le froid, nous sommes opérationnels vers 9h30.
Passage par l’Astor Place puis départ en métro jusqu’à la 14e rue et Chelsea.
Nous passons par un curieux endroit, une sorte de parking entouré d’un grillage entièrement recouvert de carreaux de céramique qui sont autant de plaques commémoratives pour le 11 septembre et les victimes des Twin Towers. On peut lire par exemple: « Remember forever », « New-york is a survivor », des noms de victimes, etc. Curieux et plutôt sympathique car l’ensemble fait très spontané, du coup c’est encore plus émouvant qu’un mémorial classique.
Pour le plaisir des yeux nous entrons dans l’Apple Store du quartier, très design avec un escalier transparent tout à fait élégant.
Promenade dans le Chelsea Market, une ancienne usine de biscuits réhabilitée en centre commercial. La transformation est magnifique car le caractère industriel du lieu a été très bien conservé. A l’intérieur on trouve des magasins d’alimentation bio, des boulangeries où on peut voir le personnel fabriquer le pain, des petits restaurants végétariens ou bio. C’est plutôt sympathique. Nous tombons par hasard sur une l’institution new-yorkaise, la Fat Witch Bakery qui propose des brownies à se damner (ou presque). J’en fait naturellement la provision pour les enfants, mais malheureusement ils sont frais et ne se gardent qu’une semaine.
Promenade dans Chelsea en rentrant, au gré de nos envies, dans de nombreuses galeries d’art. Bien sûr tout est hors de prix mais c’est juste pour le plaisir des yeux. Tableaux, sculptures, photos, objets : il y a énormément de jolies choses, certaines très originales.
Mention spéciale à certains peintres comme Tod Wizon ou à une artiste américaine Carole Feuerman qui fait des sculptures-moulages de femmes, en particulier des baigneuses magnifiques.Très agréable promenade.
Un peu de street art également
Continuation par la High Line, une ancienne voie ferroviaire réaménagée en promenade qui surplombe une partie du quartier. Belles vues sur les rues en dessous.
Retour au Chelsea Market pour manger un morceau. Très bon repas au Friedman Lunch avec hamburgers bien épais pour les hommes et salade pour Annie et moi avec plein de bonnes choses (salade verte, poulet grillé, tomates, cranberries, noix caramélisées, fromage). Ensuite métro pour nous rapprocher de la Frick collection située pas très loin du MET. C’est une collection privée prestigieuse (tableaux mais aussi meubles et objets) présentée dans un magnifique hôtel particulier. Malheureusement pas de photo à l’intérieur, mais du coup on achète un guide.
Exceptionnelle collection de peintures : Vermeer (deux tableaux dont le magnifique « l’officier et la jeune fille qui sourit »), Goya, Boucher, Renoir, Memling, un petit Bruegel, Reynolds, Turner, Holbein (dont le célébrissime « Sir Thomas More »), le Greco, le Titien (un magnifique portrait de jeune homme), Ingres, Van Dyck, Degas, Franz Hals… J’en oublie beaucoup… Il y a également des meubles somptueux, des porcelaines chinoises, des Sèvres… un régal ! Le tableau de Ingres « La Comtesse d’Haussonville » qui représente la petite fille de Mme de Staël, m’entraîne dans un bavardage sympathique avec Jacqui et Art (son mari), des retraités de San Francisco, fans de peinture, qui après New-York ont projeté de gagner l’Europe, notamment Londres et Paris pour écumer les musées.
En sortant il fait déjà nuit et le vent s’est renforcé. Il doit seulement faire quelques degrés en dessous de zéro mais le ressenti est redoutable et nous avons vraiment l’impression que nos vêtements sont inutiles. Assez long arrêt dans un magasin d’articles et d’ustensiles pour la cuisine, comme seuls les anglo-saxons savent en faire. Naturellement je fais l’acquisition de quelques formes à gâteaux et de mesures (spoons et autres cups) pour faire des recettes sans avoir à jongler avec les équivalences. Après avoir « bavé » d’envie devant le petit électroménager Kitchen Aid qui est beaucoup moins cher que chez nous, nous réalisons qu’il n’est pas transposable en France car le voltage est différent et les accessoires sont incompatibles !! Mille fois shit !! Dépôt de nos achats à l’appartement avant de ressortir manger dans le quartier.
Ce soir c’est ukrainien. Nous mangeons chez Veselka (c’est plein et il y a même un début de queue) du bortsch, puis des pirojkis à la viande et aux pommes de terre accompagnés de choux farcis et de salade verte pour moi. Les autres tentent d’autres spécialités (à base de saucisse). C’est bon et plutôt fin pour de la cuisine d’Europe du nord. En plus les prix sont tout à fait corrects (105 dollars TTC pour 4).