Ce matin le chauffeur vient nous récupérer vers 9h pour une excursion vers Chakhrisabz (littéralement ville verte), ville natale de Tamerlan située à une centaine de kilomètres au sud de Samarcande.

Plusieurs arrêts en route pour admirer le paysage, notamment près d’un lac.  

Il n’est pas très grand mais attire des oiseaux (sternes, rolliers d’Europe, pie-grièche) et des pêcheurs.

Des petits étals sont installés en bordure de route. Les gens vendent de la rhubarbe, des cerises, des glaces, du miel et même de la viande.

Nous croisons à plusieurs reprises des remorques chargées de ruches. Le chauffeur nous explique que les abeilles sont déplacées au gré des floraisons. Au fur et à mesure que nous prenons de l’altitude, le paysage devient très joli, nous traversons des villages aux maisons en pierre. La chaussée est étroite et très dégradée mais heureusement elle est interdite aux bus de tourisme depuis quelques années.

Arrêt au col Takhta Karatcha (1788m), le point culminant de notre route. Nombreux vendeurs de kurut (boulettes de fromage de toutes tailles), de tisanes et de fruits secs.

Nous redescendons par l’autre versant de la montagne jusqu’à Chakhrisabz

A Chakhrisabz, les monuments qui se visitent sont curieusement éparpillés sur une grande esplanade végétalisée. On apprend qu’une partie de la vieille ville a été rasée il y a quelques années pour créer cet espace vide et artificiel. Nous passons devant les ruines du palais Ak Saray, palais d’été d’Amir Timour.  Il a impressionné les ambassadeurs espagnols venus à la cour de Timour qui ont décrit un bâtiment magnifique et monumental. Il possédait notamment un bassin sur le toit. Il n’en reste que deux tours de 38 mètres de haut qui entouraient le portail d’entrée.

A l’autre extrémité du parc on peut voir le mausolée Dorus Siyadat, avec le tombeau de Djahangir, fils aîné de Timour et la mosquée Kok Gumbaz (littéralement dôme bleu) construite en 1437 par Oulougbeg en hommage à son père. Jolie cour ombragée avec des platanes plusieurs fois centenaires. En face un autre mausolée (Dorout Tilavat) qui abrite (entre autres) la tombe du père de Timour.

Retour vers Samarcande et arrêt pour déjeuner au niveau du col Takhta Karatcha dans un restaurant typique de mouton au tandor, avec une vue splendide sur la vallée. On nous sert un plat de viande avec des oignons crus, des tomates en salade et un grand pain rond et plat. Un peu gras mais la viande a bon goût.

Après le repas, je m’infiltre dans le « coin cuisine » pour voir comment ils font cuire la viande. Les tandors sont de gros fours en terre. A l’intérieur, sur la partie basse, est installée une grille sur laquelle pendent à la verticale les plus gros morceaux de viande, les morceaux plus petits sont posés sur la grille et une autre grille un peu plus haut accueille les saucisses. Le tout est fermé par un couvercle. Pour rendre l’ensemble étanche, une grosse toile est posée dessus avant d’être recouverte d’une épaisse couche de boue. Après environ une heure et demie de cuisson on ouvre le tandor.  

 Retour à Samarcande

Passage par un quartier très moderne de la ville « silk road Samarcande » qui regroupe un palais des congrès, des hôtels de luxe et une reconstitution à la Disneyland d’une ville de la route de la Soie. Beaucoup d’artisans et des jeux pour les enfants. Tout cela a l’air de bien amuser la population locale mais selon nous, cela n’a vraiment aucun intérêt pour les touristes. C’est un parc d’attraction sans manèges !

A la tombée de la nuit, nous partons jusqu’au Registan pour profiter des éclairages nocturnes et nous revenons par le mausolée de Tamerlan. Très joli. Nous n’avons pas encore fini de digérer le mouton de midi et nous nous passons de dîner ce soir.

Nuit à  l’hôtel Méros, Samarcande