Jour 5 : Parc Kruger – Rhino Plains camp

Lever à 5h45 avec le jour. Petit café et départ à pieds depuis le Rhino plains camp, à peine éclairé des premiers rayons du soleil, avec nos deux compères de hier, toujours armés. Il fait 9°C au thermomètre et on supporte une veste. Nous suivons la piste des lions entendus hier soir mais malheureusement sans succès. La promenade est agréable mais peu riche en rencontres : un grand-duc africain, quelques impalas et des zèbres.

Retour au lodge vers 9h30. Nous y trouvons un troupeau de zèbres installé à quelques dizaines de mètres de notre campement. Après une bonne douche et un copieux petit déjeuner, nous avons temps libre jusque vers 15 heures. Patrice opte pour une petite sieste pendant que j’écris le journal de bord tout en observant du coin de l’œil les zèbres au loin et les oiseaux qui viennent boire dont quelques nouveaux venus : calao à bec rouge, amarante du Sénégal, mésange nègre, francolins de Swainson et souimanga à ventre blanc.

En début d‘après-midi nous sommes rejoints par un couple d’allemands et un couple d’italiens. Après la collation de 15h nous partons tous pour un safari à pieds et un tour en 4×4. Nous apprenons à reconnaître les crottes… sans voir d’animaux. La promenade est également l’occasion de découvrir un peu les plantes locales dont le Magic Guarri (Euclea divinorum) qui a des propriétés médicinales et dont les branches peuvent servir de brosse à dent !  En voiture nous apercevons quelques antilopes, des rhinos et un éléphant qui nous barre la route un moment. Ce soir le soleil embrase le ciel et le pare de couleurs étonnantes avant de disparaître à l’horizon.

Dîner en commun. Le cuistot nous a concocté du poulet farci à la tomate, au bacon et au fromage et un crumble aux pommes arrosé de « custard » en dessert. Notre guide, toujours aussi volubile, mène la conversation et nous décrit les clichés attachés aux clients en fonction de leur nationalité : les italiens passent pour bavards et bruyants, les allemands pour des inconditionnels de la marche et les français pour des râleurs voulant impérativement voir les big 5 ! Nous essayons ensuite d’en savoir plus sur les serpents locaux, sujet que Bernard évite soigneusement depuis hier. En fait, il finit par lâcher le morceau et nous raconte sa rencontre avec un mamba noir qui lui est passé entre les jambes et ce moment où il a cru sa dernière heure arrivée !  Ce soir le vent est violent et la température redescend un peu après avoir atteint les 31°C en milieu de journée. Coucher tôt.

Remarque du jour : animaux dangereux… ou pas

Quelques recommandations issues du livre Awesome South Africa

• Le Mamba noir est le serpent sud-africain le plus dangereux. Son venin tue en une vingtaine de minutes. C’est cependant la vipère heurtante (puff adder) qui est responsable de la majorité des accidents mortels.
• Le crocodile tue ses victimes en les entraînant au fond de l’eau et en les noyant. Ne pas s’approcher à moins de 5 mètres d’un tel animal. En cas d’attaque : frapper le nez, les yeux ou mieux plonger son bras dans la gorge de l’animal. Recommandation : courrez si vous voyez un crocodile.
• Le lion n’attaque pas à moins qu’il vous considère comme une proie facile. Surtout ne pas se retourner et s’enfuir, ne jamais s’agenouiller ou faire le mort. En cas d’attaque jeter des pierres, faire du bruit, crier, faire face.
• L’hippopotame est responsable de plus de morts que les Big Five réunis. Il peut croquer en deux un crocodile. Rester à distance et ne jamais se trouver entre l’animal et le point d’eau ou entre l’animal et son petit. En cas d’attaque il est peu utile de courir (l’hippo fait des pointes à 48 km/h) : fermez les yeux et faites une prière.

Nuit au Rhino plains camp