Jour 13 : Drakensberg
Pour une fois le réveil ne nous sort pas du lit à 5h1/2 et après avoir découvert le splendide panorama de la chaîne du Drakensberg qui se déploie devant notre bungalow, nous avons un peu le temps de bouquiner avant d’aller prendre le petit déjeuner. Celui-ci n’est pas compris dans le prix de la chambre mais il est vraiment peu cher et copieux (de 50 à 70 rands selon le plat chaud commandé).
Alors que nous feuilletons à la réception le petit prospectus très sommaire sur les ballades accessibles depuis l’hôtel, j’avise un guide et lui demande quelques infos sur les treks et promenades aux alentours. Les plus faciles cheminent au fond des gorges ou le long des rivières et n’offrent pas de vues sur les montagnes. Si on veut bénéficier du panorama, la situation se corse car la promenade comporte alors des passages verticaux via des échelles métalliques. Ça ce n’est vraiment pas pour moi qui suis sujette au vertige ! Le guide est un professionnel free-lance qui travaille en accord avec le parc mais qui est payé par ses clients. Il nous propose d’aller faire avec lui une promenade facile de 3 heures jusqu’aux Doreen falls et de poursuivre jusqu’à une caverne ornée de peintures san pour 350 rands (25 euros pour nous deux). Deux jeunes allemands se joignent à notre mini groupe.
La végétation est belle avec de nombreux arbres et arbustes fleuris dont des arbres corail et des proteas. De gros criquets très colorés tentent de se dissimuler dans les buissons tandis que bergeronnettes et ibis hadeda prennent le soleil sur les toits.
L’accès à la caverne est très raide et je monte à la vitesse d’un escargot, mais impossible d’aller plus vite : j’ai le cœur qui bat la chamade et le souffle court. La balade est jolie et les peintures très évocatrices avec des hommes qui fuient devant un lion et plusieurs représentations d’antilopes.
Pendant un arrêt au bord des Doreen Falls, nous discutons un peu avec notre guide zoulou. La mère de ses enfants est swazie et vit au Swaziland. Il l’a rencontrée à l’occasion d’une visite qu’elle a faite dans son village. Ils ont deux enfants qu’il ne voit presque jamais. Le beau-père refuse le mariage car notre homme n’est pas assez riche pour payer les 11 vaches qu’il lui réclame pour lui donner la main de sa fille !
Pendant notre marche nous croisons des animaux à plusieurs reprises : des oiseaux bien sûr, un troupeau d’élands du cap, un Guib harnaché et plusieurs geckos.
Après la promenade, nous raccompagnons notre guide en voiture jusqu’à son village puis nous nous arrêtons pour nous désaltérer à l’hôtel avant de repartir promener, seuls cette fois. Nous prenons un chemin qui monte derrière le Didima camp, le surplombe et serpente à flanc de colline à la limite de l’herbe verte (les prés qui ont été brûlés) et de l’herbe presque rouge des prés qui ont gardé leur végétation d’hiver. Le chemin va jusqu’à l’hôtel d’où nous sommes partis ce matin (5kms). La promenade est très jolie et offre de magnifiques vues sur le Cathedral peak.
Nous sommes accompagnés par quelques oiseaux chanteurs, dont un tarier bifascié qui est un vrai virtuose, et nous croisons une troupe de babouins sur le chemin du retour.
Apéritif sur la terrasse de notre bungalow avant d’aller manger au restau. Patrice essaie les escargots, moi les foies de volailles épicés et la queue de bœuf (une spécialité locale). C’est très bon.
Nuit au Didima camp