Jour 5 : Pian Upe – Pays Karamajong – Moroto
Lever avant le soleil et petite nuit à cause de la chaleur un peu étouffante et d’un moustique qui a fait fi de la moustiquaire et qui est venu nous tourner autour des oreilles. Café nocturne avant de partir en safari voiture avec un ranger du camp.
Les animaux sont très farouches et on ne les voit que de loin : antilopes rouannes, bubales, ourébis, éland, zèbres. Même s’il y a peu de faune, le paysage est joli notamment grâce aux acacias seyal dont les troncs de couleur orangée tranchent sur le bleu du ciel. Petit déjeuner de fruits installés sur un rocher en admirant le paysage.
Passage par le campement où deux autruches (très familières) sont en train de se lisser les plumes de concert.
Nous partons ensuite dans un village karamajong. Cette visite est organisée par les rangers de Pian Upe. Les karamajongs ont été désarmés par le gouvernement ougandais il y a une dizaine d’années. A l’époque ils possédaient tous des kalachnikovs dont ils faisaient apparemment un usage fréquent pour aller voler du bétail dans les villages voisins. Ces raids faisaient de nombreux morts chez les voisins comme dans leur propre camp. Ils sont peu à peu « rentrés dans le rang » mais restent encore un peu en marge de la société ougandaise (peu d’infrastructures, peu d’aides, moins de scolarisation que dans d’autres parties du pays). Le village accueille ponctuellement des touristes. La première chose qui frappe est le nombre important d’enfants et de femmes enceintes. Les enfants ne sont pas tous en bonne santé (teignes, carences alimentaires, scolioses…) mais la bonne humeur est générale et tout le village ne tarde pas à entrer dans une danse endiablée.
Arrêt dans un autre village Karamajong avec les habitants duquel Eric a tissé des relations privilégiées. Il apporte en cadeau des objets de première nécessité : casseroles, moustiquaires, riz, ainsi que du tabac pour les vieux. Après avoir salué le chef du village, nous nous promenons au milieu des cases et des greniers suivis par les enfants.
Nous quittons ce joli village, dans lequel nous avons eu un accueil très chaleureux, pour reprendre la piste vers Moroto. Installation au Mont Moroto Hotel, dans des chambres simples réparties dans un bâtiment tout en longueur. Une bonne douche est la bienvenue, même si nous la prenons à l’eau froide car nous n’avons pas repéré le dispositif permettant d’avoir de l’eau chaude. Repas correct sur place (commandé dès notre arrivée). Ce soir le vent s’est levé et, comme les chambres ont des fenêtres hautes équipées de moustiquaires et sans vitres, nous allons bénéficier de cette aération naturelle qui rend la température plus supportable. Au moment du coucher, Patrice s’aperçoit qu’il manque le caméscope. Après une recherche infructueuse dans la chambre, on espère le retrouver demain dans le camion !
Nuit au Mont Moroto Hotel