Jour 17 : Mbarara – Entebbe
Nuit correcte malgré la chaleur (il a fallu arrêter la clim vraiment trop bruyante). Ce matin nous prenons notre temps puisque le départ n’est prévu qu’à 9 heures. J’en profite pour photographier quelques magnifiques hérons mélanocéphales qui logent dans un arbre en face de l’hôtel.
Finalement nous prenons la route avec une heure de retard. Notre seul impératif du jour est de gagner Entebbe suffisamment tôt pour que Bernard et Eric puissent prendre leurs avions respectifs. La route goudronnée traverse de nombreux villages animés de marchés : vendeurs de tous poils s’activent dans les bas-côtés poussiéreux. A plusieurs reprises nous passons devant des menuiseries proposant des meubles et des cercueils. Ces derniers sont curieusement équipés de petites fenêtres sur les côtés.
Rayon boucherie
Au niveau de l’équateur où nous repassons dans l’hémisphère nord, nous nous arrêtons pour assister à une démonstration de vidange de cuvette. Sous nos yeux un peu étonnés, nous voyons l’eau s’écouler dans le sens des aiguilles d’une montre dans l’hémisphère nord et dans le sens inverse dans l’hémisphère sud. Sur la ligne équatoriale qui est matérialisée par une grosse trace sur le sol, il n’y a aucun mouvement circulaire. C’est marrant mais il n’y a pourtant aucun support scientifique derrière tout cela. Si la fameuse force de Coriolis joue un rôle dans le sens d’entraînement des cyclones, elle n’a aucun impact sur l’eau du lavabo (tout est une question d’échelle). Quel que soit l’hémisphère, l’eau peut s’écouler dans le lavabo aussi bien dans le sens horaire qu’anti-horaire : tout dépend des frottements et de l’impulsion initiale ! Notre démonstrateur est donc un bonimenteur !
Repas très sympathique dans l’un des restaurants du village. J’opte pour du bœuf accompagné de matooke (purée de bananes plantain) et de tranches d’avocats. Ce n’est pas particulièrement diététique, mais très bon. Pendant notre arrêt il se met à pleuvoir et cette fois l’averse est beaucoup plus longue que ces derniers jours (la saison des pluies est proche). Le trajet jusqu’à Entebbe se fait partiellement sur une piste pour éviter les embouteillages sur la « grande route ».
Nous nous arrêtons au Boma, un charmant hôtel avec quelques chambres donnant sur un jardin arboré et une jolie piscine et nous faisons nos adieux à nos compagnons de voyage qui continuent leur route jusqu’à l‘aéroport.
Fin d’après-midi à apprécier le cadre du Boma et la très agréable piscine.
Le jardin est rempli d’oiseaux chanteurs : souimanga, tisserins, bulbuls, gonoleks, cossyphes. Dîner sur place.