Jour 13 : Powell River – Skookumchuck provincial park – Gibsons
La météo est un peu incertaine pour les prochains jours : on nous annonce du mauvais temps à Whistler (zut) et actuellement il neige à Banff !! La température a considérablement chuté (il fait actuellement une dizaine de degrés de moins que les moyennes saisonnières). On espère que d’ici quelques jours cette vague de froid sera passée… Petit déjeuner dans notre charmant B&B avec nos non moins charmants hôtes. Margaret nous a concocté un breakfast pantagruélique et excellent : jus de fruit frais, café, salade de fruits, œufs sur toasts avec jambon et gaufres aux myrtilles. Il y avait également des toasts et des confitures maison auxquelles nous n’avons pas touché car nous étions calés. Mike, le mari de Margaret, nous briefe un peu sur les centres d’intérêt entre Powell River et Gibsons où nous devons dormir ce soir. Nous quittons avec regret ce couple très sympathique avec leur jolie maison, leur jardin potager (j’ai été impressionnée par la taille des tomates) et leurs deux teckels.
A Powell River, nous marquons un arrêt dans la partie la plus « ancienne » de la ville, le Townsite qui possède quelques bâtiments et maisons du XIXème restaurés (style Arts & Crafts). Le Patricia theatre est le plus ancien théâtre du Canada toujours en activité. Maisons et églises en bois sont coquettes, toutes différentes et bien alignées en rangées un peu serrées avec leurs jardinets soignés.
Encore de jolis totems
Nous reprenons la highway 101. Beaucoup de maisons ont des petits chemins d’accès qui donnent sur la route et l’identification de l’adresse se fait par un classique numéro. Cependant, comme sur l’île de Quadra, certains propriétaires ont plus d’imagination (mini voiture, épée façon Excalibur, peintures…).
La route qui nous emmène vers le ferry de Saltery Bay nous fait traverser des poches de brouillard qui donnent un air mystérieux à la forêt. Le sol fume avec les premiers rayons de soleil.
Le terminal du ferry est en pleine nature. Nous arrivons à prendre le bateau de 11h45 (pour celui-ci il n’y avait pas de réservation possible et le suivant est à 14h30).
La météo est avec nous et la traversée est magnifique. Le bateau fait des zigzags au milieu des îles pour gagner Earls cove en une cinquantaine de minutes. Petite conversation sur le bateau avec des québécois en vacances. Ils nous confient que les gens d’ici sont contents de voir enfin la pluie après des semaines de sécheresse et d’incendies non maîtrisés. Côté industries locales, le commerce du bois est très développé. On voit très régulièrement des coupes de plusieurs centaines de mètres dans la forêt et des traces le long des pentes des montagnes correspondant à l’acheminement des troncs vers les cours d’eau. Les parcelles sont ensuite replantées. Notre interlocuteur nous apprend que cette activité est très populaire auprès des jeunes canadiens comme job d’été et qu’elle est plus rémunératrice en Colombie Britannique qu’au Québec car ici le reboisement se fait le plus souvent dans des pentes importantes, le travail est donc plus difficile et mieux payé.
Dès la sortie du bac, nous prenons la direction d’Egmont où nous garons la voiture et partons faire une petite randonnée dans le Skookumchuck provincial park. Très jolie promenade en forêt (environ 8 kms AR) jusqu’au Skookumchuck narrows une sorte de rétrécissement dans le bras de mer au niveau duquel les puissants courants des marées créent des remous et des rapides (En Chinook, le terme Skookumchuck signifie eau turbulente ou courant rapide). Le phénomène est surtout impressionnant à marée haute mais la simple promenade sous les arbres au milieu des mousses, des fougères et des champignons est déjà en elle-même magnifique.
Sur la route en direction de Gibsons, nous faisons un arrêt à Sechelt où j’ai repéré l’atelier d’un artiste qui fait des masques amérindiens : le Coast Raven design studio.
Artie George créé des masques mélangeant l’art traditionnel et son propre feeling. Ses œuvres sont très belles et je me décide pour deux masques de petite taille : un soleil et un masque d’homme. Le soleil représente le donneur de vie ou le guérisseur. Selon la légende, dans les temps très anciens le monde était plongé dans l’obscurité. L’astucieux corbeau utilisa sa ruse pour voler le soleil dans la maison du Chef et le lança dans le ciel où depuis il continue à briller. Les masques d’hommes ou Masques-portraits sont quant à eux utilisés pour des cérémonies de danse et doivent mettre en évidence certaines caractéristiques de la personnalité.
A Gibsons, nous nous installons au Gibsons Garden Hotel, un hôtel classique sans charme mais confortable qui fera très bien l’affaire pour une nuit. Promenade dans « Gibsons landing », la partie basse de la ville qui se trouve le long du port. Le petit port de pêche est assez mignon avec quelques maisons sur l’eau. La saison touristique touche à sa fin et plusieurs commerces et restaurants sont fermés.
Dîner au Drift, un petit restaurant avec une terrasse dominant la mer. Ici tout est fait maison avec des produits locaux et nous faisons vraiment un excellent repas (ceviche de thon, saumon aux petits légumes, spaghettis maison au poulet, tarte citron myrtilles). A noter que pour la première fois depuis que nous sommes ici, les légumes étaient cuisinés et non pas simplement « à l’eau » !
Nuit au Gibsons Garden Hotel