Jours 0 & 1 : De France à San José puis à Boca Tapada
Lever un peu tôt pour partir à l’aéroport en voiture, laisser la caisse au parking de longue durée, attendre le bus un bon moment au vent et au froid et prendre notre avion pour CDG. Arrivée à Paris à 11h10 sous un ciel grisâtre et avec une demi heure de retard. Petite salade en attendant notre vol. J’ai décidément toujours aussi peu d’affinités avec CDG qui a des airs de hangar amélioré et dans lequel on a le choix entre le bar à caviar et le sandwich basique (mais cher) ! Assez râlé, nous sommes en vacances, même si pour l’instant je n’ai pas encore vraiment réalisé.
Je me glisse dans ma peau de vacancière avec le deuxième vol qui va nous emmener en 10h et demie à Panama City, 8800kms plus loin. C’est un Boeing 777 d’Air France où nous trouvons des écrans assez grands et équipés de prises USB. Patrice est ravi car il peut utiliser la tablette sans la décharger. Nous sommes installés près d’un hublot. Il fait plutôt beau au départ, mais à partir de la Bretagne on ne voit plus qu’une mer de nuages. Rien à dire pour le service d’AF. Ils nous font manger deux fois et nous passons notre temps à jouer ou à regarder des films. Arrivés à Panama city presque à la nuit nous sommes un peu cuits. Il faut attendre encore une bonne heure avant de reprendre notre dernier avion pour San José. Nouvelle heure de décalage qui s’ajoute aux six précédentes. L’avion de la compagnie panaméenne Copa Americana n’est pas de toute première jeunesse et le vol, bien qu’assez court, est pénible car il y a un vent très violent. Nous arrivons à 22 h au Costa Rica, heure locale. Pour nous il est 5h du matin et nous ne sommes vraiment pas frais.
Aéroport Juan Santa Maria de San José : police, récupération des bagages, retrait de quelques « colones » (la monnaie locale) et dollars, douane. Un chauffeur hispanophone exclusif nous attend à la sortie. Il nous remet nos papiers de voyage et nous conduit à l’hôtel Posada Canal Grande, à l’ouest de San José et à proximité de l’aéroport. Installation rapide après avoir survolé nos docs de voyage dont un joli carnet de route avec un CD que nous essayerons demain dans la voiture. Les fenêtres de la salle de bains n’ont pas de vitres, mais seulement des moustiquaires. Il y a un vent violent à la limite de la tempête mais nous sommes vraiment fatigués et il ne nous empêchera pas de dormir.
Nuit courte mais bonne. Ce matin il fait beau mais il y a toujours un vent violent. Nous découvrons au réveil la végétation autour et dans l’hôtel : manguiers, agrumes, bougainvillées de toutes les couleurs et nombreux cactées. Les vases à l’intérieur de l’hôtel sont garnis de brassées d’héliconias. L’établissement est assez simple mais plutôt joli. Nous prenons le petit déjeuner dehors, à l’abri du vent. Fruits frais, jus de fruits, œufs, riz parfumé et toasts. Le café est un peu léger mais bon et l’ensemble est très agréable. Nous récupérons la voiture de location directement à l’hôtel. La personne qui vient nous remettre les clés est heureusement anglophone. Nous avons droit à un long briefing détaillé et impeccable pour notre petit 4X4. La température est agréable malgré le vent, nous sommes prêts pour partir…
Le GPS (fourni avec la voiture) part rapidement en sucette en nous proposant une virée en bord de mer et un circuit de plusieurs centaines de kilomètres pour rejoindre Boca Tapada notre destination du jour, avec une arrivée prévue à 8h du soir alors que nous partons à 9h30 du matin !! Après nous être engagés sur une mauvaise route qui nous éloignait de notre point de chute du soir nous nous remettons sur le bon chemin en reprenant la bonne vieille carte des familles et en sollicitant régulièrement les locaux qui sont très aimables même si on aligne à peine deux mots d’espagnol. Principe local que nous appliquerons pendant tout le voyage : il y a très peu d’indications routières, les panneaux sont quasi inexistants, donc il faut demander pour faire confirmer son chemin dès que l’on change de route. Au début nous empruntons des routes goudronnées correctes traversant des paysages vallonnés. Nous n’avançons pas vite car la circulation est dense avec beaucoup de camions et les limitations de vitesse en vigueur dans le pays obligent à rouler lentement : 80 kms/h sur les grandes routes, 60 kms/h un peu partout, 40Kms/h dans les villages et 25kms/h à proximité des écoles. Les amendes sont salées (600 dollars pour un dépassement de 20kms) et la police plutôt présente : nous serons donc vigilants pour respecter les limitations.
En remontant vers le nord, nous quittons les collines et traversons des zones plus plates et cultivées (beaucoup d’ananas). A partir de Pital, la route devient blanche sur la carte et se transforme en piste sur une quarantaine de kilomètres. Le paysage est joli et la voie est plus caillouteuse que défoncée. Au début nous traversons plusieurs villages, puis c’est la forêt jusqu’à l’entrée du Maquenque lodge. Nous laissons la voiture près de la rivière et traversons en bateau pour gagner le lodge.
Nous nous installons dans une chambre dans un arbre à 20 m du sol, en lisière de forêt, accessible via trois volées d’escaliers raides. Des moustiquaires remplacent les fenêtres et la douche est à l’extérieur, en pleine nature. Nous sommes accueillis par un petit anole, plus curieux des nouveaux arrivants que timide. Vraiment sympa de se retrouver au sommet des arbres, au milieu des chants d’oiseaux.
Il y a beaucoup d’oiseaux et un point d’observation idéal est la salle à manger, installée sur une terrasse couverte d’où on domine un arbre mort sur lequel ont été posés des régimes de bananes qui attirent divers volatiles. Le spectacle est superbe : talèves violacées, tangaras évêque, araçaris à collier, callistes à coiffe d’or, cassiques de Montezuma, dendrocygnes à ventre noir, pics de Pucheran, tangaras à croupion rouge, tyrans quiquivi, toucans à carène, toucans tocard et touis à menton d’or entre autres. Un vrai régal. Promenade dans les jardins et un peu en forêt. Avant la tombée de la nuit un couple de grands aras verts nous survole en direction de la forêt. Bonne Margarita en apéro et repas sur place tout à fait correct. Nous ne faisons pas long feu : à 21h nous sommes au lit entourés des bruits de la nature.
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