Jour 3 : de Boca Tapada au Volcan Arenal
Ce matin nous avons mis le réveil à 5h pour aller faire une promenade guidée d’observation des oiseaux. Petit café au lit en écoutant les singes hurleurs et la forêt qui se réveille. Magnifique lumière du lever de soleil sur les plans d’eau. Tour de la propriété à la recherche des oiseaux : sympa même si souvent l’observation nécessite une bonne paire de jumelles. Après une bonne averse, le soleil revient au moment du petit déjeuner. Nos vêtements n’ont pas séché depuis hier et si cela continue nous allons sentir le moisi !
Il pleut toujours mais nos amis à plumes n’ont pas l’air de trouver cela particulièrement gênant !
Pendant la douche que je prends à l’extérieur, je me retrouve presque nez à nez avec un singe hurleur, assis dans un arbre, au même niveau que moi. En fait ils sont plusieurs et vont se promener un bon moment autour de notre chambre. Nous avons également la visite d’un pic ouentou qui s’acharne sur un tronc juste devant notre balcon. Cet endroit est vraiment agréable et comme en milieu de matinée le temps devient plus clément, nous profitons réellement de cette chambre dans les arbres.
En fin de matinée nous levons le camp en direction de la Fortuna et du volcan Arenal. Cette fois le GPS daigne nous proposer un trajet raisonnable. Après la piste jusqu’à Pital (qui heureusement traverse de jolis paysages), nous retrouvons la route goudronnée.
Aujourd’hui il fait vraiment chaud et ensoleillé. Patrice qui conduit va d’ailleurs s’attraper un coup de soleil sur le bras malgré plusieurs couches de crème solaire. La Fortuna est un endroit très touristique et nous trouvons très rapidement notre hébergement du soir, le Catarata ecolodge, un peu à l’écart de la ville et au calme. L’environnement est joli avec un jardin fleuri et soigné dont la plupart des plantes sont étiquetées. Les chambres, installées dans des bungalows, sont par contre vraiment basiques : un lit double et un lit simple, un matelas un peu limite, un plafonnier blafard, une seule lampe de chevet et une fenêtre donnant sur le chemin emprunté par les voisins. J’oublie le hamac (sympa) et la TV (franchement inutile).
Nous ne faisons que déposer les bagages et partons rapidement pour une promenade. Comme le parc naturel ferme assez tôt dans l’après-midi nous optons pour l’Arenal 68, une zone proche du volcan gérée par une entreprise privée qui propose, moyennant 10 dollars par personne, des chemins de randonnée au milieu de la coulée de lave de 1968. Nous faisons une jolie marche qui nous emmène d’abord près d’un lac puis par un chemin un peu escarpé jusqu’à un joli point de vue sur le lac Arenal (Laguna de Arenal) et le volcan lui-même. Malheureusement le sommet du cône est dans les nuages. Nous cheminons au milieu de la coulée de lave de 1968 qui a quand même été bien re-colonisée par la végétation. Il fait très chaud et je suis à la limite du malaise en montant (en plus nous n’avons rien mangé depuis le petit déjeuner). Patrice me déleste de mon sac à dos et j’arrive à récupérer mon souffle au bout d’un moment…
Nous avons croisé quelques bestioles en route : de jolis geais à face blanche avec leur petit plumet sur le sommet du crâne, des colonies de fourmis coupeuses de feuilles, un joli lézard très coloré (holcosus festivus) et un serpent liane fin et tout vert, tout à fait inoffensif, qui a été aussi surpris que moi par notre rencontre.
Petit arrêt au village de la Fortuna sans charme et avec beaucoup de touristes, juste pour boire une bière bien fraîche. Ce soir la douche chaude est la bienvenue (ce matin l’eau est restée désespérément froide). Encore une bonne averse en début de soirée. Nous avons un peu la flemme de ressortir et décidons de manger sur place (bof). Ce soir un crapaud fait un raffut de tous les diables et je sens que la nuit s’annonce bruyante.
Nuit au Catarata ecolodge