Jour 6 : SAN CRISTOBAL – QUETZALTENANGO (Guatemala)
Après un bon petit déjeuner (feuilles de maïs farcies, œufs brouillés, très bonnes bananes plantain et toujours des fruits en abondance) nous partons pour le marché de San Cristobal, sans la guide que nous avons définitivement abandonnée. Avec Brigitte, nous arpentons le marché alimentaire, très coloré : piments de toutes tailles, bananes, mangues, choux, haricots, papayes, tomates vertes (toutes petites avec une peau brune qui s’enlève), coings, patates douces, ail, maïs, etc.… Il y a à la fois les fruits et légumes de chez nous et des végétaux beaucoup plus « exotiques ». Achat de piments et de mélanges d’épices dont un qui s’ajoute au bouillon de poulet pour faire une sauce et une sorte de semoule de maïs qui se met dans la soupe. Il y a également de la viande et un peu de fromage sur le marché. J’essuie quelques refus pour les photos, mais la plupart des gens acceptent.
Après le marché, petit tour à Santo Domingo puis montée à Notre Dame de Guadalupe, petite église blanche et rouge installée au sommet d’une colline. Depuis le parvis, belle vue sur la ville.
Nous reprenons le bus en direction du Guatemala. Arrêt déjeuner à Comitan de Dominguez, un village aux ruelles pentues et aux maisons de couleur. Avec Hélène nous sautons le dessert et allons faire un petit tour jusqu’à l’église principale. On peut vraiment dire qu’ici ils n’ont pas peur des couleurs : rose, vert anis, mauve. C’est souvent inattendu pour des maisons mais l’ensemble donne beaucoup de gaieté aux rues.
Il y a de nombreux kilomètres à parcourir et nous sommes constamment ralentis par des dos d’âne qui ont plutôt l’aspect de bosses de chameaux qui nous font décoller de nos sièges bien que le bus les franchissent au pas !
Le passage de la frontière est assez marrant. Il faut payer 10 dollars US par personne pour passer au Guatemala. On descend du bus, on traverse à pieds et on retrouve un autre bus de l’autre côté avec un nouveau guide, Manuel et un nouveau chauffeur, Pedro. La zone est très animée avec de nombreux petits taxis rouges (à deux places et trois roues) et les bus guatémaltèques particulièrement colorés. Il y a une heure de décalage avec le Mexique (il est une heure plus tôt, ce qui nous fait 8 heures de décalage avec la France). Côté monnaie, on passe du peso au quetzal (comme l’oiseau).
Pour passer la frontière on était redescendus à 700m d’altitude. Dès les premiers kilomètres de bus, on commence à remonter. Paysage très vert, très montagneux avec les sommets dans la brume. Le bus est vraiment poussif et la situation ne fait que s’aggraver au fur et à mesure des kilomètres. Nous dégageons une fumée noire inquiétante et au bout d’un moment le chauffeur est obligé de s’arrêter car le bus refuse de monter. Il faut dire que notre nouveau véhicule n’a pas l’air de toute première jeunesse et que même s’il a reçu un coup de peinture hâtif il a visiblement de nombreux kilomètres sous le capot (les bus qui partent à la casse aux USA sont recyclés au Guatemala). A 18 heures la nuit tombe. Nous nous arrêtons de plus en plus souvent avec chaque fois bricolage dans le moteur, aide éventuelle d’autres chauffeurs de bus qui s’arrêtent et viennent filer un coup de main et redémarrage dans un nuage de fumée noire. Manuel essaie de nous rassurer en nous disant que nous finirons bien par arriver, mais nous nous voyons tous assez mal barrés ! Vers 19h30 nous arrivons péniblement à Quetzaltenango, deuxième ville du pays. Les derniers kilomètres étant en descente, nous avons vu le sourire revenir sur le visage de Pedro et compris que ce soir nous allions dormir à l’hôtel. Malgré ses 200 000 habitants, Quetzaltenango ne bénéficie d’aucun éclairage public et ne nous apparaît pas comme une ville très folichonne.
Fatigués par toutes ces heures de car, nous nous installons à la pension Bonifaz qui donne sur la place principale de la ville (à côté de la mairie). Il paraît que c’est le meilleur hôtel de la ville. En fait, il est correct sans plus et le repas est particulièrement mauvais. Petit tour de la place by night. Quelques beaux bâtiments coloniaux et un « passage » (galerie couverte) un peu plus éclairé. Achat de « kinder bueno » dans une épicerie pour compléter le repas de Laurent qui crève la dalle et au lit.
Nuit à la pension Bonifaz, Quetzaltenango