Jour 4 : OSAKA – KANAZAWA
Petit déjeuner à l’hôtel, au 23ème étage. L’endroit offre une jolie vue panoramique sur la ville et le buffet est très varié avec aussi bien des mets japonais que d’autres plus classiques pour nous, comme des fruits et des yaourts que nous découvrons avec plaisir au milieu des sushis, du riz et de la soupe miso.
La salle du petit déjeuner et la curieuse chapelle du 22ème étage
A la gare centrale d’Osaka nous prenons le Thunderbird express de 9h42 dont le terminus est Kanazawa. Paysage de petites villes avec en toile de fond une ligne de montagnes enneigées. Arrivée à 12h20 dans la très jolie gare de Kanazawa avec son dôme qui représente un parapluie. Nous prenons un taxi jusqu’à l’hôtel, le Ryokan Yamamuro, pour éviter de porter les bagages. Nous confions nos sacs à la réception et parlons illico promener.
La ville de Kanazawa est située au bord de la mer du Japon, c’est l’ancien fief du clan féodal Kaga dirigé par la famille Maeda. Au 17ème siècle la région était la plus riche du Japon, principalement grâce à ses cultures de riz. Épargnée par les dernières guerres, la ville compte encore des quartiers anciens et un célèbre jardin de la période Edo.
Marché Omicho : sympathique marché couvert regroupant poissonneries et restaurants. Crabes, huitres, oursins, crevettes et poissons divers sont directement vendus sur place ou préparés dans des gargotes : nous nous régalons dans l’une d’elles d’un bol de riz recouvert de sashimi (tranches de poisson cru).
Traversée du parc du château jusqu’au jardin Kenroku-en (entrée 300 yens). Kenkoru-en signifie « le jardin aux 6 vertus », rappelant les 6 caractéristiques que doit posséder un beau jardin au Japon : espace, tranquillité, ancienneté, abondance de l’eau, jolie vue et « artificialité » (dans le sens d’une « intervention de l’homme »). Ce jardin a été créé il y a plus de 300 ans pour agrémenter la résidence secondaire du seigneur Maeda de l’époque. Il fut amélioré et remanié jusqu’en 1840 et il est ouvert au public depuis 1871.
C’est un magnifique jardin (reconnu comme l’un des plus beaux jardins du Japon) avec des collines, des lanternes de pierre (très élégante lanterne Kotoji-toro), des étangs avec des carpes, des petits ponts, des rivières, cascades, maisons de thé et fontaines. Le sous-bois est recouvert de mousses parfaitement entretenues, les très anciens pins de Karasaki au large port, soutenus par des tuteurs, donnent l’impression de cheminer sur l’eau et les cerisiers en fleurs attirent une foule de japonais, en particulier des jeunes filles en kimono qui se prennent en photo sous leurs branches. Les cerisiers, d’un rose très foncé, portent des fleurs aux nombreux pétales très serrés (cerisiers chrysanthème de Kenrokuen).
Nombreuses élégantes qui se font immortaliser devant les fleurs
Attenante au jardin, la villa Seison-kaku se visite. Elle a été construite en 1863 pour la mère du 13ème seigneur Maeda. C’est une jolie maison d’un étage entourée de deux petits jardins. A l’intérieur sont présentés quelques objets, de belles laques et des paravents (pas de photo). Au passage nous remarquons quelques oiseaux, mésange variée et bulbuls à oreillons bruns très bavards.
Retour à l’hôtel vers 17h pour faire le check-in avec le propriétaire qui parle bien l’anglais et nous fournit de nombreuses explications, notamment sur les restaurants à proximité de son établissement. Nous avons une chambre japonaise classique avec tatamis, futons et un shoji (paroi coulissante en bois et papier de riz) qui donne sur une cour intérieure sans intérêt. Pantoufles et kimonos sont fournis (les chaussures sont restées en bas dans l’entrée). Les toilettes sont sur le palier et nous avons le choix entre une douche classique et un bain japonais.
Nous ressortons vers 18h pour gagner le Kazue-machi Chaya District puis le Higashi Chaya District, deux anciens quartiers de Geishas qu’ici on appelle Geikos. La rivière est bordée de maisons en bois charmantes éclairées de jolies lanternes. Dans les petites rues transversales on aperçoit parfois un kimono de loin. Il manque juste un filet de brume pour ajouter à l’ensemble un peu de mystère…
C’est lundi et la plupart des restaurants sont fermés. Nous finissons par entrer dans un petit établissement tenu par un couple d’âge mûr. Installation au comptoir et choix du repas sur des photos (heureusement qu’il y en a un peu plus que sur l’affichage extérieur). Nous choisissons un plateau avec en plat principal des tempuras pour Patrice et du poulet pour moi. Les autres petits plats sont identiques : de la soupe miso, du riz, divers condiments, du chou et un excellent tofu qui ressemble à un flan soyeux servi avec une sauce soja très parfumée. L’ensemble est très bon et l’accueil est souriant.
Retour à l’hôtel et douche avant le coucher. Le bain japonais est une grande pièce carrelée avec 5 « postes de lavage » comprenant chacun un tabouret, une douchette, du savon et une bassine, et une grande baignoire. On commence par se laver et, une fois propre, on peut se prélasser un moment dans la grande baignoire d’eau très chaude. Il est ensuite très agréable d’enfiler un kimono façon robe de chambre et d’aller se coucher.
Nuit au Ryokan Yamamuro