Jour 11 : KYOTO (autour de GINKAKU-JI – marché de NISHIKI-ICHIBA)
Lever tôt et petit café à l’hôtel qui a la bonne idée de proposer du café en libre-service à ses clients dans un joli salon avec livres d’art et canapés confortables. C’est très agréable d’avoir une tasse de café sans être obligé de prendre un petit déjeuner complet.
L’hôtel est également très bien placé pour accéder aux principaux points d’intérêt de la ville car il y a de nombreux arrêts de bus dans la rue. Ce matin nous prenons le bus 17 en direction du temple du pavillon d’argent, le Ginkaku-ji. Nous arrivons un peu avant l’ouverture ce qui nous permet de faire la visite dans le calme, avec seulement quelques autres touristes.
Construit en 1489, le Ginkaku-ji fut la villa du 8ème shogun avant de devenir un temple. Il est très harmonieux avec sa structure en bois couverte de laque. La forme cintrée de ses fenêtres est caractéristique de l’esthétique zen. Une partie du jardin est réalisée dans le style kare-sansui des jardins zen. Sable et gravier sont ordonnés en rangées parallèles évoquant des vaguelettes. Plus étonnant, un énorme cône tronqué à la forme parfaite trône au milieu du jardin. Le reste du parc est plus classique avec mousses, cascade, escaliers en pierre et superbes haies de camélias.
Petit déjeuner avec un onigiri (triangle de riz farci et emballé dans une feuille de nori) avant d’emprunter le chemin de la philosophie ou chemin du philosophe en souvenir du philosophe Nishida Kitaro qui avait l’habitude de flâner dans le coin. Cette charmante promenade longe pendant environ deux kilomètres un canal bordé de cerisiers parés de rose, de buissons jaunes de forsythia et blancs de spirée, ainsi que de jolies maisons.
Le long du canal s’ouvrent plusieurs temples qui méritent une visite. Le temple Honen-in a été fondé en 1681. Lanternes de pierre, jardin sec avec un dessin floral, racines emmêlées entourées de mousse, petites fontaines décorées de fleurs de camélias : l’ensemble dégage une atmosphère de calme et de sérénité très agréable.
Poursuite du chemin du philosophe. Le temps un peu maussade (mais heureusement sans pluie) ne décourage pas les futurs mariés qui se pressent sous les arbres en fleurs pour faire des photos.
Le temple Eikando Zenrin-ji est un grand complexe qui regroupe plusieurs bâtiments. On laisse les chaussures à l’entrée et on promène de temple en temple en empruntant des passerelles de bois. Les intérieurs sont très richement décorés (interdiction de faire des photos).
Une cérémonie religieuse est en cours ce qui rajoute à l’ambiance car les moines passent d’un bâtiment à l’autre en psalmodiant.
Dernier arrêt au temple Nanzen-ji pour admirer sa porte monumentale en bois et les pavillons principaux.
Le temps se gâte vraiment et nous profitons de l’averse pour faire une pause déjeuner dans une gargote familiale. Entre la cuisine, le service et la caisse, trois générations travaillent dans le restaurant. La grand-mère aide au service mais elle n’a plus l’âge pour faire ça : elle est pliée en deux et les verres lui échappent des mains. La fille (ou belle-fille) passe derrière pour réparer les dégâts. Bol de nouilles udon pour moi avec œuf, champignons, aubergines et lotus ; assiette de beignets pour Patrice. L’ensemble est plutôt bon et la pause agréable. Nous repartons sous la pluie et décidons de nous rapprocher de notre quartier. Traversée de ruelles sympathiques et passage par Shimbashi où, malgré la pluie fine qui tombe par intermittence, la foule de touristes et de jeunes filles en kimono est toujours aussi compacte.
Certaines demoiselles font de véritables séances de shooting
Marché couvert de Nishiki Ichiba. On y trouve principalement des produits alimentaires : légumes en saumure, poissons et fruits de mer, fruits et légumes, pâtisseries, œufs de poisson (façon poutargue). Parmi les curiosités, des « sucettes » de poulpe laquées, farcies avec un œuf de caille. Nous goûtons divers échantillons et je fais une provision de mélanges d’épices et de graines de sésame nature, au wasabi et à la prune. Autour du marché couvert, le quartier est très commerçant et nous profitons de l’endroit pour faire des emplettes dont quelques métrages de tissus japonais.
Le temps s’est amélioré mais il fait toujours aussi froid. Nous rentrons à l’hôtel juste avant la tombée de la nuit et, une fois bien au chaud, nous n’avons plus vraiment envie de ressortir. Finalement nous optons pour un restaurant italien juste à côté de l’hôtel. La pizza est cuite dans un faux four à bois équipé d’une lumière clignotante qui donne l’illusion du feu !