Jour 12 : KYOTO (Pavillon d’Or, Palais Impérial, Château)
Ce matin nous prenons le bus en direction du nord-ouest et nous nous rendons directement au pavillon d’Or ou Kinkabu-ji. Il y a un peu de monde devant l’entrée et déjà quelques groupes bien que ce ne soit pas encore l’heure de l’ouverture. Rien de bien étonnant car c’est l’un des endroits les plus visités de Kyoto.
Le pavillon fut édifié en 1398 par le troisième shogun de la dynastie Ashikaga. A l’origine les deux niveaux inférieurs étaient à usage d’habitation et le troisième niveau, avec des fenêtres cintrées avait une fonction religieuse. A la mort du shogun il a été transformé en temple. Incendié volontairement en 1950 par un moine, il a été reconstruit à l’identique.
Mishima le décrit ainsi de nuit : « Quand le pavillon d’or était embrasé par le couchant ou inondé de lune, c’était le reflet de l’eau qui faisait de lui quelque chose d’étrange, qui flottait ou battait des ailes. Le tremblement de l’eau détendait les robustes amarres de la masse sombre et, dans ces moments-là, on se demandait si le Pavillon d’or n’était point fait de matières en perpétuelle agitation, comme le vent, la flamme et l’onde. » Avec le soleil, il brille de tous ses ors et se reflète magnifiquement dans l’étang qui le borde. Il s’en dégage une impression de perfection et nous restons un grand moment à l’admirer.
Le complexe de Daitoku-ji, situé à quelques centaines de mètres du pavillon d’or est un ensemble de 22 temples bouddhistes regroupés dans une enceinte fermée. Seuls certains d’entre eux se visitent. Nous voulions voir le Koto-in mais il est fermé depuis deux ans suite à des dégâts causés par un tremblement de terre (une fois de plus c’est l’occasion de se rendre compte que les guides ne sont pas à jour).
Nous décidons d’aller voir le temple Daisen-in célèbre pour son jardin zen de style sec qui a été conçu, il y a environ 500 ans, par le fondateur du temple, Kogaku-Zenji. On pénètre dans un pavillon entouré de petits « jardins » entièrement minéraux, réalisés avec du gravier et des rochers. Même si les rochers sont beaux, je suis personnellement assez peu sensible à leur symbolique et pas du tout convaincue par cet univers minéral que je trouve très froid. Une visite à réserver aux amateurs de ce type de jardin zen. A noter : pas de photos autorisées ni à l’intérieur ni à l’extérieur dans ce temple.
Il pleuviote de nouveau, il fait froid et nous avons besoin de nous réchauffer un peu. Arrêt repas dans un troquet de quartier qui propose des plateaux repas pour midi. Quelques salary men et des habitants du quartier sont en train de manger. Nous prenons place et c’est une très bonne surprise. Le repas avec riz, excellents beignets de poulet, soupe miso, salade et légumes gluants nous coûte 770 yens par personne (soit environ 6 euros) et c’est vraiment bon.
Retour vers le centre-ville pour gagner le palais impérial. La visite est gratuite et organisée sous forme d’un circuit qui longe les portes monumentales et les différents bâtiments. Ce palais fut la résidence des empereurs jusqu’en 1869, date du transfert de la capitale de Kyoto vers Tokyo. L’endroit est agréable d’autant qu’il est entouré d’un joli jardin.
Quelques photos prises au hasard des rues
Fin d’après-midi au château Nijo-jo construit dans le style des résidences aristocratiques. Les corridors présentent une singularité (peu perceptible car il y a trop de monde) : lorsque l’on marche sur leurs planchers de bois, ils émettent un bruit semblable au chant du rossignol destiné à alerter en cas d’attaque surprise. Le décor intérieur (photos interdites) est très riche avec ses murs recouverts d’or et de peintures représentant des tigres, des grues, des pins et des fleurs. Dans la salle des audiences, des mannequins représentent le shogun recevant ses vassaux.
Les jardins ne sont pas mal non plus, même si une partie du site est en restauration. Globalement nous sommes très agréablement surpris par cette dernière visite.
Retour à l’hôtel en métro. Ces derniers jours, la température oscille entre 3 et 10°C avec par moment des averses de pluie fine. Nous avons empilé les vêtements emportés mais l’humidité gagne au fil des heures et nous avons du mal à nous réchauffer !
Ce soir nous dînons dans un restaurant de notre quartier, le restaurant Masayoshi, qui propose du bœuf de Kobe. Plaque de viande grillée pour Patrice et mélange de fruits de mer et poissons pour moi. Tout était très bon et le cadre était également très agréable.
Nuit à l’hôtel Resol Kyoto Kawaramachi Sanjo