Jour 3 : CENTRE VIDE – HARAJUKU
Ce matin au réveil il fait un temps magnifique. Nous avons décidé de faire une journée de vélo. Patrice va nous chercher quelques provisions de bouche au Maruetsu petit, un équivalent japonais de notre petit casino qui se trouve à quelques pas du studio et après le petit déjeuner, nous partons en direction du centre vide de Tokyo et des jardins impériaux. Très jolie promenade à vélo. Nous traversons le parc Yoyogi avec ses grands arbres et ses zones « réservées » pour les chiens, petits et grands chiens ayant des espaces séparés. Le dimanche, une zone entière du centre ville est dédiée aux piétons et aux vélos et c’est franchement agréable de rouler sans avoir à se soucier des voitures.
Il est tout à fait curieux ce palais impérial fiché sur une île au milieu de jardins et cerné de gratte-ciel. Le palais ne se visite pas mais on peut entrer dans une partie des jardins impériaux. Plutôt jolis, surtout la partie agencée autour d’un plan d’eau. Petit musée de peintures issues des collections impériales. Juste une salle avec quelques belles peintures sur soie (le dimanche l’entrée est gratuite). A noter que les arbres sur l’esplanade devant l’entrée du palais sont absolument splendides : c’est une forêt de pins taillés en nuage.
On aperçoit juste le palais impérial entouré de douves.
Nous reprenons nos vélos pour nous diriger vers le quartier de l’université. Patrice avance la carte sur le guidon et nous faisons des arrêts fréquents pour ne pas nous perdre. Déjeuner dans un troquet au bord de la route. Nous essayons les tempuras, quelques sushis et une assiette de sashimis. C’est plutôt bon et d’un prix correct (35 euros pour deux avec une bonne bière). Nous gagnons ensuite le jardin Koishikawa Koraku-en qui était le but de notre visite dans ce quartier. C’est à l’origine le jardin d’une propriété de la famille Tokugawa. Il est magnifique : plusieurs plans d’eau dont un grand étang central bordé de collines artificielles, petit pont en bois rouge, pont en pierre qui dessine un demi-cercle sur l’eau (pont de pleine lune), arbres taillés en nuage, quelques érables qui commencent à rougir. C’est une bulle de nature au milieu des immeubles. Il y a également pas mal d’oiseaux, des corbeaux comme partout en ville, mais aussi des canards, des hérons et des petits oiseaux chanteurs. Les oiseaux font d’ailleurs l’objet de beaucoup d’attention de la part d’un groupe de vieux japonais armés d’énormes téléobjectifs. L’endroit est charmant.
Nous poursuivons par Omotesando. Ici l’ambiance est différente, ce sont des magasins de luxe avec parfois de superbes architectures comme le magasin Prada dont la façade en verre rappelle le matelassé des sacs à mains. Chez Vuitton la vitrine est occupée par un mannequin aux cheveux rouges représentant l’artiste Yayoi Kusama entourée d’énormes tentacules. Nous regagnons notre home à vélo et de nuit. Nous avons des phares mais la conduite nocturne n’est quand même pas une partie de plaisir : il faut soit éviter les taxis sur la route, soit zigzaguer entre les piétons sur le trottoir.
Repas chez Kaikaya By the sea à quelques pas de chez nous. Assiette de sashimis puis excellent bœuf pour Patrice et non moins excellent thon pour moi (cuit un peu comme des travers de porc). Desserts tout à fait corrects, une bouteille de vin et deux cocktails. 95 euros pour deux quand même mais nous avons très bien mangé et l’ambiance était fort sympathique.