Bonne nuit de récupération. Petit déjeuner vers 7 heures. Ce matin nous prenons un peu le temps (c’est quand même les vacances !). Le ciel est couvert mais quelques déchirures dans les nuages laissent apparaître un peu de bleu. La température matinale est plus agréable que hier.

Nous accédons aux remparts (entrée 54 yuans) par la porte ouest. Le tour complet fait 14 kilomètres. Les remparts sont larges avec d’imposantes constructions au niveau des portes et des bastions aux quatre coins. La muraille a été édifiée en 1370 sous la dynastie Ming (c’est à cette époque que la ville a été rebaptisée Xi’an). L’enceinte a subi diverses rénovations qui permettent de la parcourir en entier. Nous faisons à pieds la portion située entre la porte ouest et la porte nord. Très belle vue sur le temple Guangren que l’on domine depuis les remparts.

Le soleil tape vraiment très fort et il n’y a aucune ombre pour se protéger. Nous décidons de poursuivre en vélo (location 45 yuans par vélo) jusqu’à la porte sud. Outre le fait que c’est plus rapide, le vélo est également plus agréable car le déplacement génère un peu d’air. Bon coup de soleil malgré l’écran total que nous avons généreusement appliqué sur nos visages. En ce samedi matin, les remparts sont le rendez-vous de couples de futurs mariés qui posent pour des photos en tenue moderne ou en costume traditionnel. Dans les deux cas la mariée est habillée en rouge, couleur du bonheur (en Chine le blanc est la couleur du deuil). Nous sommes à plusieurs reprises sollicités pour prendre des photos avec des familles. Nous nous exécutons sans problème mais nous sommes quand même un peu surpris car la ville est très touristique.

Nous décidons de prendre le métro plutôt que le bus pour gagner la Grande Pagode de l’Oie sauvage (entrée 25 yuans) située hors les murs. La carte de métro pour 24 heures ne coûte que 15 yuans, le métro est tout neuf, facile à utiliser car l’annonce des stations est faite en anglais, et en plus il est climatisé !!  

La pagode se trouve dans l’enceinte du temple Daci’en (entrée 40 yuans) qui compte plusieurs pavillons. Elle a été construite en 652 après JC, sous le règne de l’Empereur Gaozong de la dynastie Tang, pour abriter les 657 textes bouddhiques, les reliques et les images sacrées rapportées d’Inde par le moine Xuanzang (602-664). Ce dernier passa les 19 dernières années de sa vie à traduire ces textes. La pagode elle-même a six niveaux. Son architecture est simple et sans fioritures, elle est sobre et élégante. La montée jusqu’au sommet nous déclenche encore une bonne suée, mais la vue mérite de faire l’effort.

De retour intra-muros via le métro, nous partons à la recherche d’un marché aux antiquités signalé dans le Lonely, mais nous ne trouvons que des stands d’alimentation et, vue la chaleur ambiante, nous passons notre chemin. Après un petit repos à l’hôtel, sortie nocturne dans le quartier musulman pour manger un morceau. Nous observons longuement la fabrication de deux sortes de nouilles : des nouilles plates et des écheveaux de nouilles longues. Pour les premières, une louche de pâte liquide (rose, blanche ou verte) est versée sur une plaque ronde, la plaque est ensuite mise à cuire à la vapeur pendant quelques minutes. La pâte, qui ressemble à une crêpe gluante, est roulée puis coupée en morceaux pour être dégustée avec des légumes.

Les secondes sont réalisées à partir d’un pâton qui est étiré à la main puis savamment secoué jusqu’à la formation d’un long cordon de nouille. Ce cordon est plié, séparé avec les doigts et de nouveau secoué jusqu’à ce qu’apparaisse comme par magie un écheveau de nouilles qui sont juste plongées dans l’eau bouillante avant dégustation. Ce soir nous nous asseyons dans un établissement ouvert sur la rue et nous nous régalons de brochettes et de deux sortes de raviolis. En dessert, nous essayons un jus de grenade un peu plus loin mais ce n’est pas du vrai jus, plutôt un sirop et ce n’est pas terrible.

Remarque du jour

De nombreux oiseaux nichent dans les arbres (moineaux et petits passereaux) et sous les toits (hirondelles). On voit également des oiseaux prisonniers de cages qui sont accrochées à proximité de leurs propriétaires sous les arbres ou aux devantures des magasins. Les chinois se promènent aussi volontiers avec des cages à grillons aux petits occupants chanteurs.

Nuit au Zuoyouke hotel