Jour 11 : JIYAUGUANG – DUNHUANG
Petit déjeuner agréable avec de très bons mantous fourrés aux légumes (petits pâtés). Nous commençons notre journée par la visite de la forteresse de Jiayuguan (entrée 110 yuans comprenant la visite de la section de grande muraille). Ce fort a été achevé en 1372, sous le règne du premier empereur Ming. Il fut baptisé « passe imprenable sous le ciel » et marquait les limites de la civilisation chinoise et le début des territoires barbares.
La muraille est percée de plusieurs portes. Celle qui ouvre sur l’ouest était empruntée par les fonctionnaires en disgrâce ou les criminels déportés qui partaient ainsi vers l’exil et l’inconnu à travers un désert inhospitalier. La forteresse abritait une garnison, on trouve donc plusieurs bâtiments à l’intérieur comme un temple, un théâtre et la résidence du général Rui Neng où des figures en cire représentent la famille du général et son personnel qui vaquent à leurs occupations. Très belle vue depuis les remparts sur des montagnes enneigées. Malheureusement, on voit également les usines de Jiayuguan et la pollution qu’elles génèrent. On évite donc de regarder de ce côté…
Longue route vers Dunhuang (environ 350 kms). C’est en grande partie une autoroute qui traverse un paysage monotone de désert caillouteux planté de poteaux électriques et d’éoliennes. Lorsque la terre est irriguée on voit soudain surgir sur quelques centaines de mètres des champs de fleurs ou de maïs. Arrêt sur un parking d’autoroute pour faire quelques pas, manger un melon et grignoter un paquet de biscuits. Ro, notre chauffeur, en profite pour s’en griller une et nous repartons.
Située à la limite du désert de Gobi, à l’endroit où se séparent les pistes de la soie qui continuaient vers l’ouest, Dunhuang était le dernier point d’eau avant le désert du Taklamakan et a eu le statut de préfecture dès 117 avant JC. C’était une ville très prospère grâce aux échanges commerciaux générés par les caravanes de la route de la Soie. Arrivés à Dunhuang, nous nous installons dans le joli hôtel Silk road. C’est une construction moderne dont l’architecture est inspirée des anciens caravansérails.
Nous avons une jolie chambre très confortable avec vue sur les dunes. Nous allons d’ailleurs rapidement repartir pour voir de plus près ces fameuses dunes qui portent le nom de « Monts des sables chantants » (Mingsha Shan) (entrée 110 yuans). Les dunes principales atteignent près de 300 mètres de hauteur. Dès l’arrivée sur le site, nous sommes un peu déçus car l’endroit tient plus du parc d’attraction que du site naturel. On peut accéder aux dunes en chameau ou en buggy, les descendre en luge, les survoler en hélicoptère ou en ULM. Nous escaladons au milieu d’une marée de chinois la dune qui domine le lac du croissant de lune (Yueyaquan) et un ensemble de pavillons. La montée est facilitée par la présence de rondins en bois qui évitent de trop s’enfoncer dans le sable. C’est quand même un peu pénible à cause de la chaleur écrasante.
Au sommet la vue est assez jolie mais sans plus. Nous devenons difficiles avec les dunes, mais il est vrai que les dunes rouges de Namibie ont mis la barre très haut et que les dunes chinoises ne supportent pas du tout la comparaison. Le vent se lève alors que nous sommes au sommet et j’emballe vite l’appareil photo pour le protéger du sable.
Retour à l’hôtel où nous prenons une bière fraîche sur le toit en admirant le paysage. D’ici les dunes sont plus à leur avantage, débarrassées de leurs fourmis humaines et rendues à leur état naturel. Séduits par le panorama, nous décidons de manger un morceau sur place avant d’aller assister à un spectacle de danse sur le thème de la route de la soie. L’action se déroule à Dunhuang et dans les grottes de Mogao toutes proches. C’est une histoire romantique avec de nombreux danseurs et danseuses et de très beaux costumes. Bonne soirée.
Nuit au Silk road hotel