Jour 17 : KASHGAR – LAC KARAKUL
La salle du petit déjeuner de l’hôtel Sultan dégouline de dorures. La décoration est presque agressive, avec son sol bleu, ses colonnes dorées et son mobilier rouge sang. Le petit déjeuner lui-même est assez moyen avec uniquement des plats chinois et peu de choix (et toujours pas de café).
Ce matin nous partons à 9h (heure chinoise) pour une journée d’excursion au lac Karakul. Il y a environ 3 heures et demie de route pour faire les 192 kms qui séparent Kashgar du fameux lac. On emprunte la Karakoram Highway (ou Zhongba Gonglu) qui relie la Chine et le Pakistan à travers des paysages époustouflants.
Les contrôles de police sont nombreux et assez fastidieux et le franchissement du poste frontière chinois assez long. La route emprunte la vallée de la Ghez-Daria bordée de falaises rouges, elle s’élève ensuite peu à peu et le paysage change.
Lorsque l’on découvre le lac Bulungkol, on est saisi par la beauté du paysage : une eau turquoise dans laquelle se reflètent des montagnes aux sommets enneigés et des dunes de sable presque blanches.
Poursuite de la route avec en fond la chaine du Pamir et ses neiges éternelles. Il y a très peu d’endroits où l’on peut s’arrêter pour faire des photos et parfois ils sont occupés par l’armée chinoise qui en interdit l’accès. J’ai donc pris le parti de prendre des photos depuis la voiture… Le lac karakul (3900m) est entouré d’un écrin de très hautes montagnes dont le Muztagh Ata qui culmine à 7546m. Son sommet est dans les nuages mais le paysage est vraiment superbe.
Petite brochette dans un troquet situé en surplomb du lac avant de gagner un campement kirghize (entrée 45 yuans) qui nous permet d’accéder au bord de l’eau. Le lac est un vrai miroir dans lequel se reflètent les montagnes et le paysage change au gré du passage des nuages.
Retour à Kashgar par la même route mais avec un ciel beaucoup moins lumineux qu’à l’aller. Nous arrivons vers 17h30 et partons immédiatement pour une balade à pieds qui va nous emmener jusqu’au grand bazar, situé en face de la vieille ville, de l’autre côté de la rivière.
Ici l’ambiance est totalement ouïgoure et tout se vend, ustensiles en tout genre, vêtements, chaussures, droguerie, alimentation… Les marchands de tissus fabriquent des rideaux sur place en fonction des désidératas des clients. A l’approche de la fermeture, des dizaines de petites motos équipées de remorques viennent récupérer les marchandises dans un concert de klaxons.
Retour par la vieille ville et arrêt à The Dream of Kashgar, un très joli endroit pour prendre un thé, une bière, un verre de vin ou un cocktail. Vu l’heure, nous avons opté pour deux « Margaritas » glacées accompagnées d’amandes grillées que nous avons dégustées sur la jolie terrasse de l’établissement. L’endroit est très agréable et la patronne parle anglais.
Grignotage sur le marché de nuit (une sorte de wrap local avec viande et légumes). Sur la place de la mosquée nous admirons la dextérité des vendeurs de dogh qui envoient en l’air le breuvage composé de yaourt, miel, eau et glace et le rattrapent dans le bol sans en perdre en route : impressionnant !
Nuit à l’hôtel Sultan