Jour 18 : KASHGAR – ARCHE DE SHIPTON
Encore un petit déjeuner chez Aladin et ce matin il n’y a pas grand-chose qui nous fasse envie dans le buffet à part quelques légumes. Les fruits se résument à quelques morceaux de pastèque et au grand désespoir de patrice il n’y a rien qui ressemble de loin ou de près à du pain ou du biscuit. Jolie vue depuis la terrasse (en travaux) de l’hôtel.
Le chauffeur nous récupère à 10 heures pour aller au marché aux bestiaux du dimanche. Ce marché, très connu à Kaschgar se tient un peu en dehors de la ville et rassemble tous les paysans des alentours qui viennent vendre et/ou acheter des bêtes, ainsi que les rares touristes européens qui séjournent à Kashgar. Chevaux, bovins, chèvres et moutons arrivent par camions ou plus modestement dans de petites remorques tirées par des mobylettes. Les moutons karakul ont la particularité d’avoir des poches de graisse sur les fesses et cette caractéristique semble particulièrement appréciée par les acheteurs.
Ouigours et kirghizes discutent et marchandent. Assister aux transactions animées est à mon sens le seul intérêt de l’endroit. Sinon, c’est un marché aux bestiaux avec son lot de maltraitance animale et je ne suis pas bien fière d’être venue assister à ça.
Une partie du marché regroupe des stands alimentaires, principalement des vendeurs de brochettes, de samsas (petits pains farcis au mouton) ou de mouton bouilli. Je me laisse tenter par un verre de jus de grenade vendu par un papi. Le jus est très bon mais il vaut mieux ne pas trop se demander comment les verres sont lavés car il n’y a pas d’eau courante…
Vers midi nous quittons Kashgar en direction du nord-ouest et de l’arche de Shipton. Le site se trouve à environ 80 kms de Kashgar. La voiture donne quelques signes de faiblesse (elle s’étouffe et cale souvent) mais le chauffeur n’a pas l’air de se biler plus que ça. On espère qu’elle arrivera à nous emmener demain jusqu’à la frontière kirghize…
Depuis le parking, il faut environ 2h30-3h pour faire à pieds l’aller-retour jusqu’à l’arche (dénivelé de 300m à 2800 m d’altitude et marche dans des cailloux et rochers). La première partie du trajet se fait dans le lit asséché d’une rivière. Le chemin monte lentement. Par endroit, des escaliers en bois ont été aménagés pour franchir certains passages. Les 500 derniers mètres sont pénibles. On a l’arche en ligne de mire, mais le lit de la rivière est très raide avec des rochers à franchir. L’escalade se termine par 300 marches d’escaliers qui permettent de gagner une plateforme offrant une vue superbe sur les deux côtés de l’arche.
Cette arche naturelle est l’une des plus hautes du monde. Elle porte le nom du consul général britannique qui l’a découverte en 1947. Elle était bien cachée car diverses expéditions réalisées par la suite n’ont pas réussi à la localiser et ce n’est qu’en 2000 qu’elle a été « retrouvée » par une expédition du National Geographic. Nous avons souffert avec la chaleur du début d’après-midi (gorge encaissée sans ombre) mais nous sommes ravis d’être arrivés en haut car la balade est magnifique. Les deux petits samsas achetés au marché devaient nous servir d’encas mais nous avons été incapables de les manger, le gras de mouton à l’intérieur étant trop écœurant.
Retour à Kashgar en fin d’après-midi. Il fait encore très chaud et nous allons nous rafraîchir sur la place de la mosquée avec une excellente glace au yaourt.
Début de soirée au Dream of Kashgar devant un cocktail accompagné de fruits secs. Nous y profitons un bon moment de la relative fraîcheur du soir en écoutant de la musique live et en discutant avec la sympathique patronne. Grignotage au marché de nuit avant de nous installer une dernière fois sur la place de la mosquée pour regarder la foule circuler en dégustant une nouvelle glace.
Nuit à l’hôtel Sultan