Jour 5 – VENISE : Burano, Murano, Dorsoduro ouest
Départ à la fraîche ce matin pour aller prendre le vaporetto à la Fondamentale nove dans le quartier de Cannaregio, en direction des îles de la lagune.
Le bateau gagne d’abord Murano qui est toute proche de Venise, puis Torcello et enfin Burano qui sont beaucoup plus éloignées. En route nous croisons quelques îlots minuscules avec des ruines et des oiseaux, cormorans, canards et aigrettes, installés sur les arbres. Le bateau navigue entre les bricoles, ces pieux en bois regroupés par deux ou trois qui délimitent dans la lagune les chenaux navigables. Elles sont souvent rongées par l’eau de mer et, par endroit, il n’en reste qu’un morceau émergeant à peine de l’eau au hasard des vagues et des remous.
Nous descendons à Burano, île minuscule mais très jolie avec ses maisons de pêcheurs aux couleurs vives. Nous sommes presque les seuls dans les rues, à l’exception de rares touristes et de quelques habitants. Les commerces commencent à peine à ouvrir, tout est très calme, on entend chanter les oiseaux. Cette absence de foule ajoute très certainement au charme de l’endroit.
Les murs des maisons sont peints de teintes assez inhabituelles pour des habitations (violet, vert prairie, bleu turquoise…), les fenêtres sont soulignées de blanc et la couleur des volets tranche sur celle de la façade. Malgré la large palette de coloris utilisés ceci confère une sorte d’unité à l’ensemble.
Via Al Gottolo, une maison à la façade ornée de motifs géométriques, se distingue nettement des autres. C’est celle de Bepi Sua, célébrité locale passionnée de cinéma et de peinture. Le nouveau propriétaire de la maison a conservé le style de décoration réalisé par Bepi.
Nous reprenons le vaporetto pour Murano, une île beaucoup plus grande, célèbre pour ses verreries. Verres, bijoux, lustres, vases, énormes pièces et minuscules babioles, il y en a pour tous les goûts (pas toujours bons) et tous les prix.
Dans le genre gore nous découvrons dans une vitrine des yeux en verre trempant dans un bocal ! On aime ou pas, mais il faut reconnaître la prouesse technique et le savoir-faire des artisans verriers.
Sandwiches-boissons dans un bistrot à l’ombre avant de nous rapatrier sur Venise. L’humidité est maximale aujourd’hui et, avec une température dépassant les 30°C en milieu d’après-midi, nous avons réellement besoin d’un arrêt-douche à la maison avant de repartir.
Nous avons décidé de finir la journée dans la partie ouest du Dorsoduro.
Nous allons jusqu’au Campo San Nicolo dei Mendicoli dont le nom fait référence aux réparateurs de filets de pêche et non pas aux mendiants. La jolie église du même nom est par chance ouverte (pas de photos à l’intérieur). Elle possède trois nefs, de belles boiseries et un ensemble de tableaux de l’atelier de Véronèse que l’on peut éclairer moyennant une obole de 1 euro.
Le quartier est agréable et vraiment tranquille. Nous nous installons sur le Campo dell’Angelo Raffaele avec ses palais un peu délabrés pour déguster notre Spritz accompagné de Cicchetti. Retour vers l’Académie en passant par le Campo dei Carmini et le Campo San Barnaba où Patrice trouve un glacier à son goût. Les patères de l’église des Carmini représentent des animaux en train de se battre, ce sont des symboles médiévaux de la lutte du bien et du mal. Quelques photos nocturnes depuis le pont de l’Académie avant de retourner chez nous en flânant.