Jour 12 – ISABELA : Bahia Urbina – Caleta Tagus
Réveil à 6 heures après une très bonne nuit. Le bateau n’a fait mouvement qu’en fin de nuit et la mer était calme. Nous avons dormi comme des bébés !
Ce matin nous débarquons sur Isabela au niveau de Bahia Urbina, située aux pieds du volcan Alcedo. La physionomie des lieux a changé dans les années 1950 à la suite d’une éruption qui a augmenté la taille de l’île. Cette zone a également plus de végétation que ce que nous avons vus jusqu’à présent en bord de mer. D’après Joel, il y a une trentaine d’années la zone était complètement aride et le changement serait lié au phénomène El Nino qui a été particulièrement violent en 1982-83 et en 1997-98.
Nous promenons au milieu de mancenilliers à la sève très toxique, de palo santo, de brousse salée (saltbush) et d’acacias.
La faune est riche. A côté des tortues (Chelonoides vandenburghi) qui viennent pondre ici, nous croisons un bel iguane terrestre, des iguanes marins, des pinsons, des parulines jaunes, une buse des Galápagos et des moqueurs
Nombreux trous creusés par les tortues pour déposer leurs œufs. Joel nous apprend que les dessins sur les carapaces des tortues s’estompent au fur et à mesure des années et que leur observation est un moyen de connaître l’âge de l’animal. Il nous fait également un petit laïus sur les problèmes engendrés par l’introduction d’animaux sur les îles, notamment des chèvres amenées au 18ème siècle qui détruisaient la faune locale et qui ont été éradiquées dans les années 1960 (250 000 chèvres massacrées). De même ils se sont débarrassés d’une espèce de fourmi et maintenant ils commencent à avoir des soucis avec les chats…
Retour au bateau et superbe séance de snorkeling avec relativement peu de fond et une eau claire. Du coup, on voit très bien. Énormément de poissons de toutes les tailles, depuis des bancs de poissons minuscules à des très gros poissons-perroquet bleus irisés. Les fonds sont un peu moins riches en végétation que hier, mais il y a de nombreuses tortues (super de nager en leur compagnie).
Également une grosse raie et des otaries qui nous tournent autour. Autre détail appréciable : l’eau est moins froide que les autres jours et on peut se laisser flotter sans se transformer en glaçon. Mon seul regret : impossible de faire marcher l’appareil photo de l’iphone sous l’eau ! Je m’acharne sans succès sur le déclencheur ! Heureusement que Patrice a la Go-pro.
Au déjeuner nous nous régalons avec un très bon ceviche de crevettes et poulpe et nous testons un curieux dessert plutôt bon à base de tomate en arbre. Départ en direction de Caleta Tagus, une zone un peu plus au nord d’Isabela. Deux groupes de dauphins viennent sauter autour du bateau. Le commandant fait un demi-tour pour que nous puissions mieux les voir.
A l’approche des côtes, des groupes de frégates viennent faire du stationnaire au-dessus du catamaran. Elles espèrent probablement récupérer quelque chose à manger. Alors que nous sommes au mouillage, j’en aperçois une voler un poisson à un manchot au moment où il remonte à la surface.
Cet après-midi, c’est de nouveau snorkeling pour ceux qui le souhaitent et kayak pour les autres. Nous optons pour le kayak.
La promenade au bord des falaises est sympathique : nombreux cormorans aptères, crabes, quelques manchots, des pélicans, un iguane et beaucoup de tortues qui nagent autour du kayak.
Descente à terre pour aller voir le lac Darwin, un lac d’eau salé qui est au même niveau que la mer (mais plus salé à cause de l’évaporation).
Nous passons devant des séries de graffitis laissés par divers marins et pirates puis le chemin monte jusqu’à dominer le lac, installé dans un ancien cratère de volcan.
Végétation de zone aride avec de nombreux « Palo Santo », des tiquilias (couvre-sol aux petites feuilles vert-gris), des scalesias et des cactus.
Depuis le sommet, la vue est magnifique sur l’autre versant de l’île.
En redescendant de l’autre côté, ce n’est pas mal non plus !
Très beau coucher de soleil sur la baie.
Nous partageons un petit vin blanc en guise d’apéritif avec Julia et Malcolm, avec en fond de la musique des années 80. Repas sympathique à bord et coucher tôt (comme tous les soirs sur le bateau).
Nuit sur le catamaran Anahi