Jour 18 : Lodge Corto Maltes – Taricaya Center
Petit déjeuner à 8 heures. Promenade dans le jardin. Entre les plantes et les oiseaux, je ne me lasse pas.
Patrice pendant ce temps taquine le hamac avec un bon bouquin. A 10h30 nous retrouvons Mitchell et nous partons pour une bonne heure de bateau le long du Rio Madre de Dios jusqu’à la Réserve Ecologique Taricaya. Marche en forêt jusqu’au Canopy walk, un pont suspendu qui permet d’aller admirer la canopée. L’escalade commence par une série d’échelles jusqu’à une plateforme située à 9 mètres du sol puis il faut emprunter un pont suspendu de 90 mètres de longueur, avec des filets sur le côté, qui permet de passer de 9 m à 42 mètres du sol. A l’arrivée une dernière échelle donne accès à une plateforme sise dans les branchages d’un énorme ceiba.
La montée qui commence en douceur se fait très rude à la fin. Je m’accroche aux filins et me demande bien comment je vais arriver à redescendre par le même chemin ! La vue est vraiment sympa depuis le sommet. La forêt apparaît sous un jour nouveau. Beaucoup de papillons mais peu d’oiseaux à part un vautour qui nous a repérés et qui vient s’installer juste au dessus de nous et un faucon qui nous passe à proximité. Pour éviter le vertige, je reste vraiment concentrée sur mes pieds pendant toute la descente et j’arrive en bas les jambes flageolantes mais contente d’avoir pu admirer la canopée sans me couvrir de ridicule.
Nous continuons la promenade à travers la forêt jusqu’au Rescue Center, un centre de sauvegarde des animaux tenu par des bénévoles. Le centre recueille les animaux blessés ou les jeunes dont les parents sont morts. Nous y voyons des pécaris, une loutre, des singes araignées qui nous serrent les mains à travers le grillage, des jaguarondis sorte d’énormes chats sauvages, un margay, un ocelot et un magnifique jaguar qui a été recueilli bébé et qui est trop familier avec les hommes pour être réintroduit dans la forêt. Il joue à travers la grille avec notre guide, tel un gros chat et ce n’est pas l’envie qui manque d’aller lui faire des gratouilles! Egalement beaucoup de perroquets et oiseaux. Nous mangeons sur place dans le bureau de l’association un bon riz à la viande et reprenons le bateau dans l’après-midi.
Il nous faut plus d’une heure et demie pour rentrer car d’une part il faut remonter le courant et d’autre part nous essuyons une avarie de moteur en passant sur une grosse pierre, avarie qui nous oblige à nous faire remorquer par un autre bateau. Comme tous les soirs, très beau coucher de soleil sur la rivière. L’érosion est importante le long des berges de la rivière et la faible épaisseur de la couche végétale en comparaison de l’immensité des arbres nous laisse une impression de fragilité !
Nous retrouvons nos pénates vers 18 heures avec tous les deux un fort mal aux quadriceps. Cocktails au bar concoctés par le barmaid brésilien. Bien agréable même si la musique date un peu. Cuisine toujours tout à fait correcte et copieuse.
Nuit au Lodge Corto Maltès