Jour 4 : Arequipa
Réveil vers 4 heures du matin (on s’améliore). Petit déjeuner vers 6h30. Il fait malheureusement un peu trop frais pour se mettre à l’extérieur sous les arcades. Après le petit-déjeuner, nous montons sur le toit de l’hôtel. Une vue magnifique sur les tours de la cathédrale et les montagnes environnantes nous y attend.
Aujourd’hui nous avons une journée entière pour profiter à notre gré de la cité blanche et nous commençons à 7h30 par le marché couvert.
Etals de fruits et légumes (dont certains nous sont inconnus), tout en hauteur avec des escaliers au milieu pour les vendeurs. Tout est bien rangé et présenté et chaque partie du marché regroupe les vendeurs de produits similaires: viande, abats, fruits et légumes, médecine (avec des plantes médicinales diverses, des bougies, des potions et des fœtus secs d’animaux), fleurs, pommes de terre (de toutes formes et couleurs), poissons, épicerie, quincaillerie. Il y a même une rangée entière consacrée à la vente de jus de fruits frais qui sont pressés à la demande par d’accortes jeunes (et moins jeunes) femmes. Très pittoresque et très agréable avec des odeurs qui chatouillent de façon sympathique nos narines aux rayons fruits, légumes et herbes.
Le marché se prolonge à l’extérieur avec des produits non alimentaires et des pâtisseries aux gâteaux débordant de crème colorée !
Nous prenons ensuite la direction du monastère de Santa Catalina, le monument le plus connu de la ville.
Nous commençons par une visite guidée d’une bonne heure en français avec une jeune fille qui nous a proposé ses services à l’entrée puis nous refaisons un tour des lieux à notre rythme.
C’est une ville dans la ville avec ses rues, ses places, les maisons des nonnes, trois beaux cloîtres (un pour les novices, un cloître bleu avec des orangers et un cloître principal de couleur ocre). Trois couleurs principales franches qui donnent beaucoup de charme à l’ensemble : bleu franc, rouge et ocre-orangé.
L’endroit est charmant, même si la vie des jeunes filles recluses ne devait pas être drôle. Enfermées au couvent de l’âge de 12 ans jusqu’à leur mort, c’était le lot des jeunes filles riches qui avaient le malheur d’avoir une sœur aînée, la première étant seule destinée à avoir une dot et à se marier. A noter qu’il y a toujours une vingtaine de nonnes dans le monastère, mais dans des locaux neufs.
Au sein du monastère, comme un peu partout en ville, deux plantes sont particulièrement présentes : un petit papayer aux fruits jaunes qui porte le nom de la ville – Papaya arequipena [Carica pubescens]- et la plante nationale péruvienne, la Cantuta [cantuta buxifolia] avec ses fleurs jaunes ou roses en forme de trompette, très prisées des colibris. Les ficus, quant à eux sont taillés en arbres.
Petit tour dans le quartier Yanahuara, de l’autre côté de la rivière, le rio Chili, quartier résidentiel avec quelques belles maisons rénovées. Nous montons jusqu’à une placette plantée de palmiers, avec une église mignonette, pour voir la vue sur les volcans. Nous sommes un peu fatigués par l’effort (altitude) et carbonisés par le soleil, malgré la crème solaire.
Retour dans le centre ville et visite du couvent de Santa Teresa, plus modeste que Santa Catalina, mais intéressant aussi. Une autre jeune fille nous fait une visite guidée en français des locaux, en détaillant un à un les tableaux religieux exposés dans les salles. Jolie crèche-coffre repliable offrant un résumé de la vie de Jésus et même de la Bible puisque dans un coin on peut voir le paradis avec Adam et Eve, le massacre des innocents, etc… Jolie salle capitulaire entièrement peinte de motifs floraux. Nous quittons le monastère en grignotant des gâteaux secs à l’orange fabriqués par les nonnes (1 sol les 6, soit environ 30 cts d’euro).
Il est presque 14 heures et nous avons besoin d’un bon break. Sieste réparatrice à l’hôtel. Nous repartons pour acheter des pulls en alpaga dans une petite boutique près de Santa Catalina recommandée par la personne que nous avons rencontrée dans l’avion. Nous faisons l’acquisition de trois pulls, deux ponchos et un bonnet, le tout en laine de bébé alpaga, particulièrement douce et de très bonne qualité. Les vêtements ont de jolies couleurs unies et seront plus faciles à porter chez nous que ce que l’on voit dans la plupart des boutiques pour touristes où tout est très bariolé.
Dernier tour en fin d’après-midi avant de siroter un pisco sour dans notre hôtel en admirant la place. Repas du soir dans un restaurant recommandé par notre guide Terra andida. C’est correct mais moins bon qu’hier, même si c’est plus de la cuisine locale : piment farci à la viande et viandes grillés pour Patrice, ceviche de champignons et purée de quinoa au fromage avec une sorte de ragoût pour moi.